Le président de la Fédération nationale des éleveurs a mis l’accent, hier, à Naâma, sur la nécessité d’un cadre juridique organisant l’exploitation des pâturages en zones steppiques.
Djillali Azaoui a appelé à organiser définitivement l’exploitation de ces pâturages, par la mise en place d’un cadre juridique qui définit les modalités de gestion des aires steppiques afin de préserver la richesse animale du pays. S’exprimant lors du premier séminaire du conseil national de la fédération des éleveurs, en présence des représentants d’éleveurs de 10 wilayas steppiques et pastorales, M. Azaoui a insisté sur la nécessité de lutter contre les «intrus» de la profession d’éleveur, afin de consacrer l’aide consentie par l’Etat pour soutenir la filière aux véritables bénéficiaires parmi les éleveurs.
Lors de cette rencontre, à laquelle ont également pris part le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, et le président de la commission de l’agriculture à l’APN, Mohamed Cherif Ould El-Hocine, l’orateur a signalé que la fédération qu’il représente (agréée le 30 mars 2010) œuvre à aplanir les difficultés rencontrées sur le terrain par les éleveurs.
Elle s’emploie notamment à mettre un terme à la gestion «anarchique» des zones de pâturage, destructrice du couvert végétal, et à impliquer les éleveurs dans les programmes d’aménagement des réserves steppiques et dans l’identification des projets de concessions d’exploitation pastorale, en fonction des potentialités disponibles et des spécificités des régions steppiques, a-t-il expliqué.
Appelant les professionnels de la filière à s’organiser, l’intervenant a mis l’accent sur la nécessité de dépasser le cadre traditionnel et de moderniser l’activité pastorale, notamment par une qualification de sa main-d’œuvre, de lutte contre les activités spéculatives, et d’accélération de réalisation des abattoirs industriels.
Les représentants d’éleveurs ont, de leur côté, soulevé une série de doléances liées notamment à leur (éleveurs) approvisionnement régulier en aliments durant la période de fermeture des réserves steppiques, et l’ouverture de nouveaux points de vente d’aliments de bétails soutenus par l’Etat pour les rapprocher davantage des éleveurs. Cette rencontre d’une journée a été consacrée à l’examen des préoccupations des éleveurs en rapport avec, entre autres, la préservation des aires de pâturage, la préservation des races, la prise en charge vétérinaire, et la commercialisation des viandes rouges.
En marge du séminaire, se tiendra une assemblée générale pour le renouvellement de la composante du bureau national de la fédération des éleveurs, selon les organisateurs.
R. L. / APS
