Un virus non identifié” y fait des ravages À Batna: L’avenir de l’aviculture menacé à Aïn Touta

Un virus non identifié” y fait des ravages À Batna: L’avenir de l’aviculture menacé à Aïn Touta

Le virus non encore identifié compterait vraisemblablement 367 souches ou variétés, ce qui dénote de la gravité de la situation.

Depuis son fief de Aïn Touta, commune située à 35 km de Batna, le sénateur de Batna Ayache Djebablia,d’obédience FLN, docteur vétérinaire de son état, est monté au créneau pour alerter les pouvoirs publics quant aux conséquences graves d’un virus avicole “non identifié”. Selon lui, c’est depuis 2014 que rien ne va plus dans cette localité d’Aïn Touta, qui est l’un des pôles par excellence de l’aviculture de ponte (œufs de consommation). C’est, en effet, grâce aux 3 000 aviculteurs que la wilaya de Batna a pu se classer des années durant comme leader de la ponte sur les plans local, régional et national. Djebablia est catégorique : 1/3 de la production nationale d’œufs de consommation est issu de Aïn Touta.

Malheureusement, ce pôle d’envergure nationale –économiquement parlant- est aujourd’hui sérieusement menacé à terme de désastre foudroyant si on tient compte de la persistance de pathologies avicoles non encore cernées et élucidées tel ce virus “non identifié”. Il y a donc urgence pour les pouvoirs publics, selon lui, de dégager une stratégie d’urgence basée sur une enquête épidémiologique à mener sur le terrain et d’un protocole vaccinal national. Le virus non encore identifié compterait vraisemblablement 367 souches ou variétés, ce qui dénote de la gravité de la situation. De vives inquiétudes sont ressenties ces derniers temps chez les producteurs de Aïn Touta mais aussi de Mérouana, Oued El-Ma, Zana et El-Madher.

Les poulaillers de ponte et aussi de production de poulet de chair (viande blanche) font vivre des milliers de familles dans la région. Il était question il n’y a pas longtemps pour l’ensemble de ces producteurs de se lancer dans l’exportation des produits locaux vers les marchés extérieurs. Mais il fallait compter sans certains facteurs de découragement. La tentative lancée par M.Djebablia (lui-même producteur) avec un groupe de producteurs de Aïn Touta, Mérouana, Oued el Ma, Zana et El Madher à l’effet de mettre sur pied une association touchant Batna, Sétif , Tadjnanent, aurait malheureusement capoté.

À présent, le souci de tous est de faire face aux épidémies pathologiques propres à l’activité avicole : maladies aviaires, bactériennes et virales. Sans quoi un anéantissement des cheptels risquerait de se produire surtout si les pouvoirs publics ne réagissaient pas et se contentaient du rôle de spectateurs passifs. Le sénateur Djebablia Ayache suggère l’élaboration d’une prophylaxie à respecter par les aviculteurs-producteurs de la région, une cessation de production d’œufs de consommation durant une période d’une année entière, la mise en place d’une barrière sanitaire contrôlée par les structures publiques (inspection vétérinaire/DSA et bureau d’hygiène de l’APC). Le sénateur (et docteur vétérinaire qui s’efface devant la fonction politique) déclare qu’il faut également établir un recensement de l’ensemble des bâtiments avicoles implantés à Aïn Touta et aussi ceux sur le territoire de la wilaya.

Un plan de prophylaxie devra être imposé aux aviculteurs sans aucune exception, conseille-t-il. Mais il estime urgente voire même déterminante l’entrée en fonction du laboratoire régional vétérinaire de Batna et également le laboratoire régional sous tutelle du commerce lequel a été construit au sein de l’agglomération de Hamla (sud immédiat de Batna). Le premier laboratoire étant dépourvu d’un budget de fonctionnement et le second est toujours une coquille vide. Seul le bâtiment avait été réceptionné tandis que la dotation en équipements de laboratoire tarde à se concrétiser. Un appel d’offres international avait été lancé par voie de presse depuis bien longtemps. Il s’agit pour ce labo des services de commerce d’une opération centralisée gérée directement par les services du ministère.