La vétusté du réseau d’assainissement et la dégradation du tronçon des rejets fait que ce quartier soit un endroit propice à l’incubation d’insectes considérés comme principal vecteur de la malaria.
Les habitants de la cité El-Barka, située à 10 km du chef-lieu de la commune d’In Salah (wilaya de Tamanrasset) se plaignent du déversement des eaux usées qui menacent la santé publique. La vétusté du réseau d’assainissement et la dégradation du tronçon des rejets fait que ce quartier soit un endroit propice à l’incubation d’insectes considérés comme principal vecteur de la malaria. Exposés quotidiennement au risque d’infections palustres, notamment en période des grandes chaleurs, les habitants d’El-Barka s’en remettent aux plus hautes autorités du pays pour venir à bout de ce problème qui dure depuis 1993.
“On ne peut dormir ni la nuit ni le jour à cause des moustiques qui envahissent nos maisons. Outre les odeurs nauséabondes dégagées par les eaux polluées formant un immense lac d’égouts à ciel ouvert, la vie à El-Barka est insupportable en raison de la propagation d’insectes appartenant à des espèces jamais vues. La situation stagne et ne préoccupe vraisemblablement ni le P/APC ni le wali qui ont été destinataires de nombreuses doléances”, s’indigne la représentante dudit quartier, Hacina Zegzeg, en faisant part du nombre d’habitants ayant fini par quitter cette cité. Le plus grave dans cette situation, selon notre interlocutrice, est que le phénomène du refoulement des eaux usées s’est propagé jusqu’aux palmeraies et exploitations agricoles de cette région déjà menacées par la remontée des eaux saumâtres. Les espaces qui furent par le passé des itinéraires de voyage au cœur de la splendide Tidekelt sont, indifférence des autorités locales aidant, complètement désertés. Joint par téléphone, le wali délégué d’In Salah, Sedasse Lakhdar, tient à préciser d’emblée que le seuil de calamité n’a pas été atteint.
“Des solutions ont été préconisées afin de procéder à la réfection du tronçon dégradé des rejets. Il faut savoir que le ministre des Ressources en eau a, lors de sa dernière visite à In Salah, pris la décision d’inscrire une opération de 20 millions de dinars pour qu’on en finisse définitivement avec ce problème. La fiche technique a été établie et l’opération sera exécutée incessamment de façon à ce qu’elle soit concrétisée dans les meilleurs délais”, affirme M. Sedasse. Entre-temps, assure-t-il, les services d’hygiène ont programmé plusieurs opérations insecticides.