Mystère des cadavres de la Seine : 2 Algériens parmi les victimes d’un présumé tueur en série

Mystère des cadavres de la Seine : 2 Algériens parmi les victimes d’un présumé tueur en série
Les quatre corps avaient été retrouvés, flottant, dans la Seine, au niveau de Choisy-le-Roi.

De nouveaux éléments bouleversent l’enquête sur les quatre cadavres repêchés dans la Seine. L’affaire est d’autant plus troublante que l’identité des victimes et du suspect principal est entourée de mystère. Entre fausse identité, tueur en série présumé et une vie de sans-abri, de nombreuses questions entourent encore ce dossier.

L’enquête sur les quatre corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi révèle de nouveaux éléments troublés. Le principal suspect, d’abord présenté sous la fausse identité d’un sans-abri algérien du nom d’Ahmed Ben Ali, serait en réalité Monji, un ressortissant tunisien.

Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris pensent que ce mystérieux sans abri est un tueur en série et qu’il est responsable de ces quatre décès.

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Deux Algériens identifiés parmi les victimes repêchés dans la Seine

Les quatre victimes ont été identifiées grâce à des analyses ADN et aux empreintes génétiques. Il s’agit d’un Français de 48 ans résidant à Créteil, d’un Algérien de 21 ans vivant à Choisy-le-Roi, et de deux sans-abris, l’un Algérien de 21 ans et l’autre Tunisien de 26 ans.

Le parquet de Créteil explique que deux des corps présentaient des traces de violence, tandis qu’une trace suspecte a été découverte sur un troisième corps, sans que son origine puisse être déterminée. D’après la chronologie du parquet, tous ont été tués en moins de 16 jours.

Selon des sources proches de l’enquête, citées par la presse française, Monji connaissait deux des victimes, mais n’avait aucun lien direct avec les deux autres : Abdallah, la première victime, disparue le 26 juillet. Le jeune homme avait été vu en compagnie du suspect, des photos en attestent. Amir, qui fréquentait le squat de Choisy-le-Roi, a disparu le 31 juillet. Le suspect aurait utilisé sa carte bancaire après sa mort.

Le 11 août, Frantz, un homme plus âgé et résidant à Créteil, a disparu. Son corps avait été retrouvé avec des traces de strangulation, et son ADN a été identifié sur les vêtements du suspect.

L’identité incertaine du suspect

Le 5 août dernier, la police a contrôlé Monji dans son squat à Choisy-le-Roi. Bien qu’il se soit présenté comme Ahmed Ben Ali, il était en possession de deux téléphones portables et des cartes d’identité d’Abdallah et de Sami, qui est la troisième victime. À ce moment-là, les deux hommes n’avaient pas été signalés comme disparus. Monji a donc été inculpé pour recel de biens volés avant d’être relâché.

Initialement, l’homme s’est présenté à la police comme un Algérien né à Oran en 2000. Durant sa garde à vue, il a refusé de parler et a nié toutes les accusations.

Les enquêteurs ont finalement découvert sa véritable identité : il s’appellerait en réalité Monji et serait de nationalité tunisienne. Il vivait dans un squat de près de la Seine, à Choisy-le-Roi, où les corps ont été retrouvés. En raison de son silence, les mobiles de ce crime en série et ce qui a déclenché son passage à l’acte restent inconnus.

Le second suspect, qui avait été interpelé jeudi, a lui été mis hors de cause et relâché samedi soir.

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