La facture des importations des produits consommables et non consommables s’élève à 28 milliards de dollars
Malgré le manque à gagner en termes de fiscalité, le ministre du Commerce évite de répondre aux questions des commerçants qui refusent de payer les impôts.
Afin de sensibiliser les commerçants sur l’obligation de la permanence durant l’Aid El Kebir, le ministre du Commerce a souligné hier, que «son département a durci les sanctions contre tous les commerces fermés qui n’ont pas de justificatif valable pour assurer la permanence», a-t-il indiqué hier, dans une conférence de presse au siège de la direction générale de la Safex.
Avançant un chiffre de 351 commerçants qui sont touchés par la fermeture administrative, en plus de la poursuite judiciaire et les amendes qui vont jusqu’à 300.000 DA, contre les commerces fermés durant la précédente fête de Aid El Fitr. Mustapha Benbada a réuni, les directeurs des commerces des wilayas, afin de les sensibiliser sur bon nombres de questions relatives à son secteur. Ainsi, il répondra au sujet de la réouverture des commerces qui sont fermés depuis plusieurs années à travers plusieurs villes du pays, dont l’APC d’Alger-Centre est la première commune à soulever la problématiques des commerces fermés.
D’une part, les citoyens sont dans un besoin pressant de location, ainsi que les investisseurs qui cherchent des locations à la loupe, d’autre part, ce sont des centaines et des milliers de magasins qui sont fermés d’où la cherté des tarifs que connaît le monde de la location des commerces et plus.
Le ministre du Commerce a appuyé l’opération de l’APC d’Alger-Centre, tout en annonçant la coordination de son ministère avec toutes les APC et les APW, afin de revoir ensemble la problématique des commerces fermés et les façades qui sont restées sans maintenance depuis. «C’est anormal de voir des commerces dans des grands boulevards fermés depuis des années, et voir nos villes présentant des façades désagréables à cause de ces situations», dit-il. Le nombre des permanenciers exigés par le secteur est de 16000 commerces, soit une augmentation de 11% par rapport à la fête de l’année précédente, selon Benbada. Interpellé sur la question du manque à gagner pour le Trésor, et ce, à cause de la problématique de la gestion du fichier des registres du commerce qui présente des défaillances sur plusieurs plans, le ministre du Commerce a évité de répondre. «Je n’ai pas de chiffre exact à donner», répondra t-il d’un air gêné avant de se rattraper: «Je suis ministre et vous parlez aux pouvoirs publics», tonne-t-il. Evoquant le dossier des importations, Benbada a estimé la facture des importations des produits consommables et non consommables à 28 milliards de dollars pour le premier semestre 2013. Benbada à révélé aussi qu’il est question de 4 milliards de dollars pour l’importation des véhicule utilitaires. Une augmentation de plus de 25% en matières premières, par rapport à la même période de l’année précédente. M.Benbada justifie sa politique, par l’absence d’une production locale qui répond aux besoins. «Il faut bien que les Algériens aient droit à un produit d’importation», dit-il, sans pour autant faire la distinction entre ce qui ne mérite pas citation dans le marché national, et le produit algérien qui n’est à aucun moment, mis en valeur d’une manière ou d’une autre.
Au sujet de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Benbada a souligné que la balle est dans le camp de l’OMC, tout en exprimant son souhait pour l’organisation du 2e round qui aura lieu au mois de décembre prochain.. «Ce n’est pas les finances qui manquent. Mais, c’est la culture du commerce qui fait défaut en Algérie», dit-on.