Mustapha Benbada, ministre du Commerce, «L’offre agroalimentaire exportable reste faible»

Mustapha Benbada, ministre du Commerce, «L’offre agroalimentaire exportable reste faible»
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L’Algérie a toutes les chances pour augmenter ses capacités de production et d’exportation dans le secteur de l’agroalimentaire, a indiqué aujourd’hui, le ministre du Commerce Mustapha Benbada, lors de l’ouverture du salon Djazagro qui a suscité l’engouement des entreprises étrangères.

Benbada a souligné que le plus important dans cette 12ème édition du salon Djazagro, c’est le fait que la dimension d’intégration de toutes les activités de l’agroalimentaire a été prise en charge. «Quand on prend en charge toute une filière de bout en bout, on peut mieux l’organiser et mieux l’intégrer au profit de l’économie nationale», a-t-il noté. En effet, le salon couvre quatre activités, à savoir les secteurs des ingrédients et les processus alimentaires, les emballages, les équipements de transformation ainsi que les produits finis.

Le ministre a estimé que ce salon est une occasion pour les entreprises nationales pour se mettent en contact avec leurs homologues étrangères et nouer des partenariats, non seulement dans le domaine commercial, à savoir l’achat de produits et d’équipement, mais également pour bénéficier de leur savoir-faire et du développement technique notamment dans le domaine de la transformation des produits agricoles et de l’emballage où de nouvelles techniques attirent de plus en plus les consommateurs.

Le ministre a indiqué, à cette occasion, que «l’Algérie a toutes les chances pour augmenter ses capacités de production et d’exportation dans l’agroalimentaire, une filière qui connait ses derniers temps un essor et avec une forte valeur ajoutée sur l’économie nationale ». Mais, ajoute-t-il, «l’offre exportable reste faible». Cela s’explique, selon lui, par le fait que le marché local absorbe la production nationale. «Pendant une longue durée, nous avions importé la plupart des produits de consommation. Actuellement, la machine de la production nationale est relancée. Donc, avec cette production, nous pouvons substituer progressivement à l’importation de ces produits».

A propos de la facture d’importation qui s’est envolée en 2013 avec plus de 50 milliards de dollars, le ministre a noté qu’ «environ de 35% de ces importations étaient des matières premières et des produits industrialisés, tandis que les équipements représentent environ 29%. Tous ces produits, qui ne sont pas des produits de consommation rentrent dans le cadre du processus de production». Ce qui va permettre, estime-t-il, de satisfaire, dans les années à venir, le marché local et d’aller de plus en plus vers l’exportation.

Dans le même cadre, Benbada a affirmé que «la crise d’eau en bouteille de 2011, ne se reproduira pas». «Aujourd’hui, nous avons environ 41 unités de production d’eau minérale et environ 18 unités en cours de réalisation. Nous aurons de grandes capacités même pour exporter», a-t-il précisé, à titre d’exemple.

Rappelant que dans la filière boisson y compris l’eau minérale l’Algérie a exporté l’année précédente pour plus de 23 millions de dollars, le ministre a estimé que ces nouvelles capacités de production donneront un effort supplémentaire pour répondre aux besoins des consommateurs au niveau local et également pour l’exportation.

Dans le souci de permettre à la production agroalimentaire nationale de répondre aux normes internationales, ce d’autant plus l’économie algérienne se mondialise progressivement, un nouveau décret sur les contaminants alimentaires tolérés ainsi que d’autres textes devant permettre la mise à niveau de la législation algérienne sont en cours de préparation, a indiqué le ministre qui fait savoir, en outre, que le système électronique d’alerte rapide pour la protection du consommateur sera bientôt mis en place à l’échelle nationale. «Ce système va renforcer le contrôle des produits alimentaires et permettra la protection du consommateur», a-t-il précisé, soulignant que tous les organismes dans les 48 wilayas dépendant du secteur commercial seront interconnectés.

Il est à noter que la 12ème édition du salon Djazagro connait la participation de 550 entreprises venant de 30 pays et se tient jusqu’au 24 du mois en cours.

Lahcene Brahmi