L’inscription du festival de Koléa dans le programme de l’UMA, grâce à la réussite de la première édition d’avril dernier, au-delà de la fierté, est un défi de plus à relever, a indiqué M. Benblidia, rappelant que la présence du public était primordiale dans ce genre de manifestation.
Le représentant de la ministre de la Culture M. Nourredine Lardjane a, de son côté, rappelé que ces dernières années l’Algérie a entamé un ambitieux programme de réhabilitation culturelle et ceci, par l’institutionnalisation de pas moins de 150 festivals en plus des grands événements culturels comme »Alger capitale de la culture arabe », »le festival panafricain » et »Tlemcen capitale de la culture islamique » prévu en 2011.
Dans ce contexte de renouveau culturel, le patrimoine musical andalou constitue un élément stratégique, selon le représentant de la ministre, qui ne manquera pas de rappeler que c’est grâce à la ténacité des mélomanes qui ont »érigé un véritable bastion de résistance dans des cités comme Tlemcen, Nedroma, Mostaganem, Cherchell, Annaba, Constantine, Médéa, Blida , Alger, Skikda, Bejaia et à.Koléa » que cet art millénaire a pu être sauvegardé.
Le caractère maghrébin de cette manifestation s’est imposé de lui-même, selon les propos de M. Lardjane, au vu du partage de cet héritage commun qui raffermit les liens entre les différentes écoles musicales et associations et ce dans la perspective d’une réappropriation d’une identité culturelle.
La première soirée de ce festival, qui se poursuivra jusqu’au 18 décembre, a permis de rendre un hommage posthume à feu Abderrahmane Belhocine (1909/1983), un » musicien de talent, interprète mais également professeur titulaire au conservatoire municipal d’Alger qu’il intègre en 1951 jusqu’à sa retraite en 1978 », selon les propos de Bendaamache Abdelkader.
L’hommage rendu à ce grand homme de la Sanaa d’Alger n’est que justice rendue, selon les organisateurs, car ce maître mérite d’être connu et reconnu par le grand public pour son travail et son savoir en matière de noubates qu’il a accumulées au sein de l’association »El Djazairia ».
Les invités ont eu droit, par la suite, à une soirée animée par le chantre Hamdi Benani, « l’ange blanc » comme on le surnomme, qui les a gratifiés de morceaux de Malouf tirés de son riche répertoire comme « Ya ahl lil taghia bikoum » « Bahi el djamel », « Achiq mahboub dar el hiba » et autres « min chit frikiti « .