Evénement n «La Bourse aux livres» a jeté l’ancre hier au Musée du Bardo. Une matinée culturelle et d’échanges dans des espaces du magnifique jardin du musée.
La Bourse aux livres est née grâce à des jeunes gens et jeunes filles via Facebook, férus de lecture pour ne pas dire littérature.
De fil en aiguille, ces précurseurs d’un nouveau concept littéraire, du moins en Algérie, ont décidé de mettre sur pied ces rencontres mensuelles, où des personnes des deux sexes de 7 à 97 ans peuvent venir et parler livres, coup de cœur littérature, donner un avis, troquer des ouvrages et tisser des liens. C’est cela la vocation de la Bourse aux livres, réunir, rassembler, communiquer avec pour unité de valeur : des livres. Sur les tables dressées pour la circonstance, chaque nouveau venu, ou presque, arrive munis d’exemplaires de sa bibliothèque. On retrouve nombre de titres et d’auteurs, algériens et étrangers avec des genres qui abordent tous les registres littéraires du roman classique au policier, science-fiction, poésie. Aux non initiés, on explique la procédure, puis vient le débat, après présentation de chaque participant sur le dernier livre lu ou celui qu’ils sont en train de lire. Hassan l’animateur, bien qu’il refuse de se présenter comme l’initiateur, «je ne suis qu’un des maillons de cette initiative», estime que la première rencontre de Bourse aux livres s’est passée il y a plus d’une année dans un jardin public à Tizi Ouzou. «Depuis, elle est animée un peu partout. A Jijel et Constantine elle est tenue de manière constante tous les mois. Pour Alger, on a du mal à trouver un lieu qui nous ouvre ses portes mensuellement, peut être que le Musée du Bardo voudra bien consentir à nous céder un des ses espaces», a-t-il déclaré. A cet instant, on lui annonce l’arrivée de l’ambassadrice des Etats-Unis, qui s’invite à la rencontre livresque. Cette dernière arrive en toute simplicité et décontractation avec deux romans, dont l’un «The know world» (le monde connu). Parmi la frange des moins de 30 ans, il y avait des étudiants, de jeunes appartenant à différents corps de métier , pharmaciens , enseignants universitaires , artistes plasticiens, banquiers et encore de jeunes adultes fervents lecteurs. Parmi les seniors, des enseignants à la retraite des cycles secondaire et universitaire, des passionnés de littérature dans les deux langues et de poésie aussi, sans oublier des auteurs et historiens. Beaucoup de chaleur, de passion et des rapprochements intergénérationnels qui donnent envie de voir arriver très vite la prochaine rencontre de «Bourse aux livres». Un peu plus tard, les organisateurs tiennent à apporter une explication au public sur le but des rencontres d’échanges de livres «elles n’ont aucune visée lucrative, ni politique. Notre objectif est d’essayer de multiplier ce contexte dans le plus grand nombre de régions d’Algérie et donner un nouveau souffle au livre et à la lecture».
Leila. N