Notre pays est inondé chaque jour de drogue en provenance du Maroc
Aujourd’hui, les rapports des services de police et de la gendarmerie, sont unanimes: la criminalité prend des proportions plus qu’alarmantes dans notre pays, à cause de l’entrée massive de la drogue sur notre territoire.
En effet, force est de constater que notre pays est inondé, chaque jour que Dieu fait, de drogue en provenance du Maroc. Il ne se passe pas un jour où les différents services de sécurité font état de la saisie d’énormes quantités de résine de cannabis, cette drogue qui envahit l’Algérie et que les trafiquants écoulent même dans les coins les plus reculés du pays. A la criminalité de droit commun, toutes formes d’infractions confondues, est également imprimée une ampleur jamais égalée auparavant. En effet, la lecture d’un communiqué de la Dgsn fait état de «trois cent soixante-huit affaires d’atteinte aux personnes et aux biens (qui) ont été traitées par les services de la police judiciaire».
Le bilan de la Dgsn indique que «115 affaires ont été traitées au niveau du laboratoire central de criminalistique de la direction de la police judiciaire et 253 autres par les services d’identification de sûreté de wilaya». A cet égard, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, directeur de la cellule de communication et des relations publiques à la Dgsn précise que «les résultats positifs réalisés dans ce domaine, ont été concrétisés grâce aux techniques modernes adoptées par la Dgsn en matière de lutte contre toute forme de criminalité visant la sécurité du citoyen et de ses biens».

Dans ce sens, le même responsable a insisté sur «l’importance d’une coopération efficace entre le citoyen et la police pour une action commune en matière de sécurité», soulignant que les services de sûreté sont mobilisés 24h/24h pour la prise en charge des dénonciations qui leur parviennent via le numéro vert 15-48.
La criminalité ne cesse de prendre de l’ampleur au point de toucher les coins les plus reculés du pays. Pour leur part, les services de la Gendarmerie nationale, ont récemment réussi à mettre fin à l’enlèvement d’une jeune fille à Aïn Témouchent. «Une jeune lycéenne a été libérée par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Aïn Témouchent après son enlèvement par deux individus» a indiqué un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale. Les mêmes services ajoutent que la jeune fille, âgée de 17 ans, a été enlevée par deux individus circulant à bord d’un véhicule, devant le lycée de Tamzoura dans la wilaya de Aïn Témouchent.
Le dénouement rapide de cette affaire par les services concernés, est en grande partie lié à l’usage du numéro vert 10 55 par un camarade de la victime. «Les sections de sécurité et d’intervention et les éléments de la sécurité routière ont déployé un dispositif de patrouille et de barrage dans plusieurs localités et sur le réseau routier de la même wilaya, afin de retrouver la fille saine et sauve et arrêter les auteurs avant qu’ils ne quittent la wilaya», ajoute le document.
En outre, une quantité importante de kif traité s’élevant à plus de 10 quintaux, transportés à bord d’un camion semi-remorque et d’un véhicule touristique, a été interceptée jeudi dernier au niveau de la daïra d’El-Meghaïer, wilaya d’El-Oued, par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), relevant de la 4e Région militaire, a indiqué un communiqué du département militaire. «Cette opération qui s’est effectuée lors d’une opération de contrôle au niveau d’un barrage des forces de sécurité, érigé dans la région d’El-Baâdj sur la route reliant El-Meghaïer à Ouled-Djelal (wilaya de Biskra) a également permis l’arrestation des deux conducteurs ainsi que deux autres personnes à Touggourt, wilaya de Ouargla, à qui était destinée la quantité de drogue saisie»,a précisé la même source.
Par ailleurs, et à l’occasion de l’ouverture du séminaire national sur la gestion de la scène de crime, le général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale a plaidé, avant-hier à Alger, pour une exploitation rationnelle des ressources humaines et matérielles disponibles et des méthodes scientifiques, acquises lors des investigations des scènes de crime.
Dans son allocution d’ouverture du séminaire national sur la gestion de la scène de crime lue en son nom par l’inspecteur général du commandement de la Gendarmerie nationale, le général Abdelaziz Chater, le général-major Boustila a souligné «l’impérative coordination entre les différents intervenants dans la scène de crime avant, pendant et après les investigations», en précisant que le choix de ce thème organisé à l’Institut national de criminalistique et de criminologie relevant de la Gendarmerie nationale «n’est pas fortuit, il a plutôt été dicté par l’intérêt grandissant des indices matériels retrouvés sur la scène de crime, quelle qu’en soit la nature, qu’il convient d’exploiter au mieux pour pouvoir identifier l’identité des criminels». «La recherche de la vérité ou de la preuve est passée par plusieurs étapes qui reflète chacune le vécu quotidien des sociétés et leur degré d’évolution», a soutenu entre autres le général-major Boustila précisant que le séminaire «se veut un rappel des engagements légaux et moraux, pour faire la lumière sur la vérité et assurer un bon fonctionnement de la justice, des engagements liés à la garantie de l’intégrité de la scène de crime, quelles que soient les conditions». Intervenant au cours du séminaire national sur «la gestion de la scène du crime», le directeur général de l’Institut national de criminalistique et de criminologie relevant de la Gendarmerie nationale, le colonel Messaoudi Abdelhamid, a affirmé que la bonne gestion de la scène de crime, constitue un enjeu capital dans la lutte contre la criminalité en Algérie.