M’targuias, la‘’Rodjla’’ de chez nous

M’targuias, la‘’Rodjla’’ de chez nous
Ils n’ont pas de sous, ils sont chômeurs, ils sont jeunes, ni vieux, ni âgés, célibataires pour la plupart d’entre eux, ils constituent l’association de nos fameux m’targuias. Ils ont les crânes à demi rasés ou brossés, ils portent des pantalons troués à la mode, leur outil de travail est un gourdin qu’ils tiennent en bandoulière leur donnant l’air de petits caïds des rues, avec un seul mot d’ordre ‘’tu payes sinon….’’. Et pourtant, ce sont nos enfants chéris, ils sont nés chez nous peuplant notre si grand et vaste pays, l’Algérie, le leur aussi, il ne faut pas se leurrer. Ils sont là et ils y restent, ils ne sont pas près de bouger d’ici ou d’ailleurs à la place  où ils doivent être, veillant peut-être ‘’bessif’’ sans y être sollicités sur les biens d’autrui. Automobilistes, vacanciers, baigneurs et autres citoyens en payent les frais, ils sont les  proies vulnérables qui dans certains cas subissent leur diktat au risque de se faire remettre à l’ordre d’une façon peu civilisée. …. Mostaganem, la ville surpeuplée en été ne fait pas exception aux règles imposées par certains de ces ‘’hommes au gourdin’’ connus communément sous l’appellation de  ‘’m’targuias’’. A l’allure fantaisiste, ils investissent centre-ville, espaces publics, quartiers, cités, stations balnéaires et autres lieux qu’ils se partagent au vu et au su de tous, pour en faire leurs territoires sacrés ‘’pas touche’’. Leur regard d’agneau, leur allure ‘’déhanchante’’, leur sourire narquois trompeur, mettent en confiance leurs ‘’clients’’ qui l’instant d’après risquent de subir les foudres de la contrariété. Chassés par l’autorité officielle à plusieurs reprises, ils reviennent à la charge, plus téméraires que jamais armés  de leurs ‘’outils’’, ils bravent interdit et licite en s’autoproclamant gardiens de parkings, plagistes et autres …. Avec leur faux semblant d’air menaçant, ‘Tu payes sinon…’’, ils se font obéir au doigt et à l’œil. Certains parmi eux s’égarent dans l’incivilité moderne dite ‘’rodjla’’, se perdant dans leurs propres repères pour finalement ‘’s’inscrire’’ par des  actes répréhensibles, dans le ‘’grand livre des légendes’’, pour faire la une des journaux locaux et même  nationaux. Et, pourtant, ce sont nos enfants chéris issus de notre éducation.
B. Adda