MSP ,Soltani appelle à la dissolution de l’APN

MSP ,Soltani appelle à la dissolution de l’APN
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Pour sortir de cette situation de «blocage politique», Bouguerra Soltani a préconisé la dissolution du Parlement, l’organisation des élections législatives dans le cadre de la nouvelle Constitution et la formation d’un gouvernement d’union nationale représentant toutes les formations politiques et des sensibilités de la société

Bouguerra Soltani minimise la crise qui couve son parti, suite à la démission de l’exministre des Travaux publics, Amar Ghoul et d’autres cadres du MSP.

Le président du Mouvement de la société pour la paix a mis fin, hier, au feuilleton Ghoul et a appelé chacune des parties à assumer ses responsabilités. Le président du MSP n’a pas ménagé les voix discordantes au sein de son parti. Il a qualifié la démission de Amar Ghoul et d’autres cadres des rangs du parti d’«irresponsable».

Pour lui, il n’y a guère de raison qui puisse justifier le divorce de ces cadres de leur parti. Il a battu en brèche les raisons évoquées par Amar Ghoul et ses camardes ayant quitté le parti. Lors de la réunion ordinaire du conseil consultatif de son parti, tenue hier à Alger, Bouguerra Soltani a dénié le droit au cadres «récalcitrants» du MSP de contester les choix et la ligne politique de leur parti.

Pour étayer ses dires, le président du MSP a expliqué que les choix politiques du parti, depuis son entrée au gouvernement en 1994 jusqu’à sa participation à l’Alliance présidentielle, en passant par le soutien de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle de 2009, ont été pris par le conseil consultatif en toute transparence et démocratie.

Ces choix que semblent contester certaines voix au sein du parti lesquelles reprochent à Bouguerra Soltani et son équipe d’avoir échoués dans leur stratégie de conquête du pouvoir. «Vous devez assumer vos responsabilités », a-t-il déclaré à l’adresse de ses adversaires qui l’accusent d’avoir mené le MSP à ce qu’il est aujourd’hui.

Si Bouguerra Soltani a été virulent à l’encontre des cadres ayant démissionné des rangs du parti auxquels il ne laisse pas de chance de revenir sur leur décision, il n’en est pas de même avec Abderhmane Saïdi, président du conseil consultatif du MSP, qui a adopté une attitude réconciliatrice avec Amar Ghoul et ses camarades.

Même si le divorce entre le MSP et ses cadres dirigeants semble bel et bien consommé, Abderhmane Saïdi joue la carte de l’apaisement et tente de rapprocher les uns et les autres. «Je suis convaincu que ceux qui ont quitté le parti finiront par le réintégrer », a-t-il déclaré à l’ouverture des travaux de la réunion ordinaire du conseil consultatif du MSP.

L’espoir de faire réconcilier les antagonistes du MSP qu’entretenait Abderhmane Saïdi lors de la lecture de son discours a été vite dissipé par le président du MSP qui lui a succédé au pupitre. Pour Bouguerra Soltani, la page de Amar Ghoul et des cadres démissionnaires du parti est «définitivement» tournée. Le président du MSP et son conseil consultatif ne semblent pas accorder leurs violents sur cette question.

Chacun des responsables du MSP a réservé un traitement différent à ce qui est appelé «le cas Amar Ghoul». Bouguerra Soltani et Abderhmane Saïdi qui divergent, sur le sort à réserver aux cadres ayant quitté le parti, vont-ils converger leurs points de vue concernant les autres questions d’actualité nationale et internationale?

Par ailleurs, les membres du conseil consultatif du MSP auront à évaluer le scrutin des législatives du mois de mai écoulé, les préparatifs des prochaines élections locales, et étudier le projet de la révision constitutionnelle. Bouguerra Soltani a dressé un tableau sombre de la situation sociopolitique du pays.

Le président du MSP s’est interrogé sur la non-formation d’un nouveau gouvernement, deux mois après la tenue des élections législatives. Pour sortir de cette situation de «blocage politique», Bouguerra Soltani a préconisé la dissolution du Parlement, l’organisation des élections législatives dans le cadre de la nouvelle Constitution et la formation d’un gouvernement d’union nationale représentant toutes les formations politiques et des sensibilités de la société.

Hacène Nait Amara