MSP ,Le Madjliss Echoura calme les ardeurs de Soltani

MSP ,Le Madjliss Echoura calme les ardeurs de Soltani
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Au grand dam d’Aboudjerra Soltani et de son bureau exécutif, le Madjliss Echoura du MSP, réuni vendredi et samedi en session ordinaire à Alger, a refusé de souscrire à la proposition relative à la dissolution de l’Assemblée. L’instance d’Abderrahmane Saïdi préfère rester sur les convenus, entre autres le maintien de la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement.

Camouflet pour Soltani ? Ça a tout l’air. En tout cas, il n’est pas parvenu à amener le Madjliss Echoura vers plus de radicalité. Déjà que sa présidence du parti connaît le plus grand séisme organique jamais connu, après la secousse Menasra. Le Madjliss Echoura, soucieux fort assurément de ne pas augmenter une enchère politique à laquelle El Islah et Ennahda pourraient ne pas pouvoir répondre, s’est refusé à valider la proposition de Soltani d’appeler à la dissolution de l’APN. Cependant, il a trouvé utile de faire sienne l’autre suggestion, laquelle consiste en l’organisation d’un référendum pour la révision constitutionnelle et, comme préalable, la mise sur pied d’une commission élargie où siégeront partis, associations et syndicats pour élaborer le projet de texte de la nouvelle loi fondamentale. Le Madjliss Echoura a, par ailleurs, réitéré la décision déjà prise de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Et, on le note bien, il n’a pas suivi Soltani qui, la veille, réclamait la nomination d’un gouvernement d’union nationale à base élargie. S’agissant des affaires purement internes à la structure, le Madjliss Echoura a statué sur la mise sur pied d’une commission préparatoire du congrès. Un congrès qui devra être organisé d’ici 8 mois. Le madjliss Echoura a, en outre, résolu de charger le bureau national du parti de préparer les prochaines élections locales. Et, pour tourner la page Ghoul, le Madjliss Echoura a décidé de remplacer de suite ses membres démissionnaires dont le nombre est toujours tenu secret. Mais l’on sait que Ghoul n’est pas parti seul. Ses camarades de désertion seraient encore plus nombreux que ne tente de le faire croire Aboudjerra Soltani qui, la veille, a estimé que le parti ne sera pas ébranlé, tant est qu’il est fort de ses instances. Intervenant après celle de Menasra, la démission de Ghoul ne peut rester sans conséquences graves sur le parti. Surtout si elle se décline en un mouvement encore plus large que soupçonné. L’ex-ministre des Travaux publics a certainement travaillé à la formation de cercles de sympathisants parmi ses anciens «frères» au sein du MSP. Des sympathisants qui basculeraient dès que Ghoul aura créé son parti. Aboudjerra Soltani, qui voit son influence sur le parti décliner au fil des mois, pourra se retrouver à assister à l’hémorragie sans pouvoir rien y faire.



S. A. I.