Le cas du ministre des travaux publics, Amar Ghoul, continue à faire l’objet de « débats » et de déclarations au sein de sa formation politique, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) et même au sein de l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV), qui regroupe outre le MSP, les mouvements Ennahda et El Islah.
La décision de l’AAV de ne pas rejoindre le prochain gouvernement et le risque que Amar Ghoul ne respecte pas cette décision, lui qui dit « appartenir à l’Etat » continuent à faire les choux gras de la presse.
Et tant que le gouvernement post-législatives n’est pas encore formé, l’équation « Ghoul » restera posée et continuera à mettre le MSP et l’AAV dans la gêne. D’ailleurs, Bouguerra Soltani, le président du MSP, continue à se trouver des réponses vagues aux questionnements relatifs à la probable participation du ministre des travaux publics au prochain gouvernement, en violation de la décision de son parti de ne pas y siéger.
« Il n’a rien dit. Il est membre du parlement maintenant. Cependant, la décision du conseil consultatif énonce que le MSP ne participera pas dans le futur gouvernement et en tant que président, je veille sur l’application des décisions du conseil consultatif », a déclaré Soltani lors d’une séance de travail du groupe parlementaire de l’AAV.
« Il faut laisser le gouvernement se constituer et on prendra les décisions sur ce cas là »
Soltani préfère maintenir cette question dans le doute, en affirmant que « Ghoul ne s’est pas sur son éventuelle participation », mais ne s’empêche pas de lancer un petit message, en forme de menace à l’élément de son parti le plus charismatique : « Il faut le laisser le gouvernement se constituer et on prendra les décisions sur ce cas là » a-t-il précisé, en rappelant avec une certaine fermeté que la décision de son parti est prise.
« Notre décision est claire, nous ne participerons pas à la composante du prochain gouvernement » a tenu à rappeler le chef du MSP, donnant l’impression de lancer un avertissement à Amar Ghoul sur cette question.
L’intervention de Soltani lors de cette séance de travail du groupe parlementaire de l’AAV montre clairement que cette question n’est pas encore tranché et que surtout, il n’y a pas encore de consensus sur l’attitude à avoir face à une éventuelle participation du ministre des travaux publics au prochain gouvernement. Du cas également du ministre du commerce qu’on dit aussi favorable à une participation.
D’ailleurs, l’on se rappelle la déclaration du président du conseil consultatif du MSP, Abderrahmane Saïdi que la participation d’un membre du MSP au prochain gouvernement n’implique pas forcément sa déchéance de la qualité de militant.
Décidément, le cas d’Amar Ghoul n’est pas encore réglé au sein de l’ex-Hamas. Et ce n’est pas vraiment une coincidence si les membres de l’AAV dénoncent le retard dans la formation d’un nouveau gouvernement.
« Le gouvernement est frappé d’inertie. Nous avions eu l’habitude qu’après la tenue d’élections législatives, en principe il y a un changement de gouvernement. Or rien ne s’est fait. Nous avons besoin de savoir ce qui se passe », a indiqué M. Soltani.