La course au palais Zighout-Youcef a confirmé l’incapacité des deux partis à imposer l’ordre au sein de leurs bases militantes et alimente la polémique.
Le Mouvement de la société pour la paix et le Front du changement, sont deux partis islamistes qui ont décidé de s’unir et de former une alliance pour mener ensemble la course électorale dont la date est fixée au 4 mai prochain. Au début, les chefs des deux partis ont présenté ce projet comme un acquis pour la mouvance islamiste en Algérie, à la recherche du renforcement de sa base et du rapprochement entre tous les leaders des partis pour former un bloc et s’imposer comme force non négligeable sur l’échiquier politique national.
Certes, dans ce sommet, le rapprochement s’est fait entre les chefs des deux partis en question qui se sont entendus sur la présentation des listes de candidatures communes aux prochaines élections législatives, mais sur le terrain, c’est autre chose. Cette alliance, dite «stratégique et durable», s’avère en peu de temps que le projet est difficile à réaliser dans un climat marqué par la lutte d’intérêts.
Exemple: quelques jours seulement après le début de l’élaboration des listes de candidatures électorales, les vieilles rivalités entre les militants des deux partis, ressurgissent au-devant de la scène et minent cette alliance «stratégique». Leurs bases refusent l’application des décisions des conseils consultatifs des deux partis et alimentent la polémique.
La course au palais Zighout-Youcef a confirmé l’incapacité des deux partis à imposer l’ordre au sein de leurs bases militantes et alimente les vieilles rivalités qui apparaissent à chaque rendez-vous électoral.
Le Front du changement convoque la réunion du conseil consultatif du parti pour se pencher sur la question des préparatifs des prochaines élections législatives et les cas de conflits enregistrés lors de la préparation des listes de candidatures alors que l’accord conclu entre les deux partis vise à la participation aux prochaines élections avec des listes communes sous la bannière du MSP.
Le Front du changement reproche au MSP d’avoir éliminé les candidats de son parti des listes électorales, une question qui sera à l’ordre du jour de la réunion extraordinaire du conseil consultatif du parti prévue dans les prochains jours, qui discutera de la possibilité de tenter de nouvelles alliances avec les autres partis islamistes et d’en finir avec ce rapprochement entre le Front du changement et le MSP.
Une position qui a suscité la réaction du président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrezak Makri, qui tente l’apaisement et appelle les militants de son parti à oeuvrer pour la sauvegarde de cette union «sacrée». Il est curieux ce rapport qui lie les partis islamistes.
La fusion des deux partis, présentée comme une alternative à l’impasse et qualifiée d’acquis important pour la mouvance islamiste en Algérie, peine à se réaliser sur le terrain en raison de la divergence des intérêts des militants de chaque parti.
La course électorale alimente la polémique et menace l’alliance présentée par les deux partis et considérée comme un acquis de valeur pour la mouvance islamiste en Algérie, qui a affirmé avoir bien saisi l’importance de faire un bloc afin de s’imposer comme une force politique non négligeable sur le terrain.
Enfin, cette alliance est menacée dans sa survie par les convoitises et les objectifs des membres de chaque parti qui veulent aussi bénéficier des avantages que pourrait avoir un député une fois installé à l’APN.