Msji, Mujao, Aqmi et l’exécution de Touati Issehak Essoufi, un terroriste-clef

Msji, Mujao, Aqmi et l’exécution de Touati Issehak Essoufi, un terroriste-clef

L’arrestation du chef de la commission juridique a été lourdement ressentie par l’ensemble des groupes terroristes. C’est d’ailleurs à cause de cette arrestation que les conflits se sont aggravés au sein de ces organisations criminelles.

Et pour tenter d’apaiser ces différends , le Mujao s’est montré capable d’arriver à relâcher Issehak Essoufi en jouant la carte des otages algériens, alors que le MSJI, tente de faire autant de pression en menaçant de reprendre les armes et attaquer les intérêts algériens, cela se passe au moment où les frontières du Sud algérien sont fermées depuis mars dernier en guise de représailles et d’éventuelles infiltrations des terroristes.

Issehak Essoufi, le grand secret L’arrestation de Necib Tayeb, alias Issehak Essoufi, le chef de la commission juridique d’Aqmi continue d’alimenter plusieurs menaces de la part des groupes terroristes en activités au Sahel. Et pour confirmer leurs engagements, les terroristes du Mujao ont exécuté un des quatre diplomates algériens, détenus par ce groupe criminel depuis le 5 avril dernier. Les menaces du Mujao sont allées plus loin.

Cette organisation terroriste avait menacé de porter sa «guerre» dans les villes algériennes si l’Algérie ne libère pas Issehak Essoufi. Plus loin encore , le MSJI , ce Mouvement islamiste armé qui se présente comme des Fils du Sahara algérien, a menacé, lui aussi, de reprendre les armes et de s’attaquer aux intérêts algériens après que l’Algérie eut refusé de libérer Issehak Essoufi.

Cette forte réaction des groupes terroristes, suite à l’arrestation du chef de la commission juridique d’Aqmi, nous incite à poser beaucoup de questions sur le rôle et sur le poids d’Issehak Essoufi au sein de la Mouvance islamiste armée au Sahel. L’homme serait donc un terroriste clé, voire le vrai cerveau d’Al Qaïda au Maghreb islamique.

C’est lui qui se charge de régler les conflits internes qui éclatent souvent entre les groupes terroristes. Un homme de confiance pour Droukdel, l’émir national d’Aqmi et un homme capable de renverser les données au Sahel. C’est également un cadre d’Aqmi, voire surtout le Mufti. Ses mots sages, ses visions lointaines et ses conseils donnés à Droukdel ont permis à Issehak Essoufi de devenir l’homme des situations difficiles. D’ailleurs, il devient avec le temps l’émissaire de Droukdel.

C’est ainsi que ce chef de la commission juridique sera chargé par l’émir national d’Aqmi d’aller au nord du Mali pour régler les différends et les conflits qui ont éclaté entre trois émirs des zones 5, 9 et 2 de la nébuleuse Aqmi. Des différends mis à l’épreuve trois émirs, Abdelhamid Zeid, alias Abou Zeid, Mokhtar Belmokhtar alias Belaâouar ou «Mokhtar l e Marlboro» considéré comme étant un grand trafiquant de cigarettes au Sahel et enfin de Nabil Sahraoui.

Ces trois émirs se disputent la chefferie de la phalange Tareq Ibn Zeyad. Cette phalange créée par Hassan Hattab, ex-émir de l’ex-GSPC devenu Aqmi, avant que Amari Saïfi, alias El Para ne devienne l’émir, regorge de «butins de guerre». Des «butins de guerre» tirés suite aux rapts de touristes occidentaux où des dizaines de millions d’euros sont en jeu et des centaines de véhicules de type 4×4 volés auprès des compagnies étrangères spécialisées dans les hydrocarbures.

Ces trésors sont aujourd’hui contrôlés par Abou Zeid. Ce dernier a été interpellé par les deux autres émirs, Mokhtar Belmokhtar et Nabil Sahraoui pour partager les butins. Toutefois, Abou Zeid avait refusé le partage. Ce différend existe depuis plus de trois années déjà, mais la situation s’est compliquée davantage entre les trois émirs et les relations se sont dégradées entre eux.

C’est la raison pour laquelle Issehak Essoufi a été chargé pour mission, par Droukdel, afin d’éteindre le feu qui s’est propagé entre les trois émirs. Une mission qui n’a pas eu lieu puisqu’ au cours de sa route, Issehak Essoufi a été intercepté et arrêté par des forces spéciales de l’ANP, dans la région de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa. L’arrestation du chef de la commission juridique a été lourdement ressentie par l’ensemble des groupes terroristes.

C’est d’ailleurs à cause de cette arrestation que les conflits se sont aggravés au sein de ces organisations criminelles. Et pour tenter d’apaiser ces différends, le Mujao s’est montré capable d’arriver à relâcher Issehak Essoufi en jouant la carte des otages algériens, alors que le MSJI, tente de faire autant de pression en menaçant de reprendre les armes et attaquer les intérêts algériens, cela se passe au moment où les frontières du Sud algérien sont fermées depuis mars dernier en guise de représailles et d’éventuelles infiltrations des terroristes.