Face aux conséquences dramatiques des inondations qui ont frappé plusieurs wilayas du pays, notamment M’Sila, le ministère du Logement, de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Aménagement du territoire a annoncé, ce lundi, une mesure d’urgence en faveur des familles sinistrées.
Sous la direction du ministre Mohamed Tarek Belaribi, neuf logements ont été mis à la disposition des autorités locales pour le relogement immédiat des foyers dont les habitations ont été gravement endommagées.
Inondations meurtrières à M’Sila : Des habitations classées en « zone rouge »
Selon un communiqué officiel, cette décision a été prise à la suite d’une expertise technique approfondie menée par les ingénieurs de l’Organisme National de Contrôle Technique de la Construction (CTC), en coordination avec la Direction du Logement et les services de la wilaya.
Les logements concernés par cette opération de relogement sont destinés aux familles dont les habitations ont été classées dans la catégorie rouge, c’est-à-dire considérées à haut risque d’effondrement après les violentes précipitations qui se sont abattues sur la région depuis le 26 septembre.
Le processus de relogement, entamé dès ce lundi matin, vise à assurer la sécurité des habitants touchés par cette catastrophe naturelle, alors que le dernier bilan humain fait état de sept morts, dont quatre enfants, dans les wilayas de M’Sila et Djelfa, selon la Protection civile.
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Parmi les localités les plus touchées figure la commune de Sidi Aïssa, où deux enfants et un homme ont péri après avoir été emportés par les crues d’un oued en furie. À Aïn Lahdjel, une autre victime a été retrouvée dimanche à Ouled Thakeb, trois jours après sa disparition.
Ces inondations, qualifiées de meurtrières, ont plongé plusieurs familles dans le désarroi et causé d’importants dégâts matériels, forçant les autorités à activer des mesures de soutien d’urgence.
Crise post-inondations : l’État débloque des logements, les responsabilités sous la loupe
Cette situation intervient malgré un dispositif préventif lancé en début de mois par les autorités publiques, censé anticiper les risques liés aux intempéries. Le plan incluait notamment l’identification des zones à risque, la réactivation des mécanismes de veille, ainsi que le nettoyage des oueds et des canaux d’évacuation.
Pourtant, l’ampleur des dégâts soulève aujourd’hui des interrogations sur l’efficacité réelle de ces mesures sur le terrain.
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Le ministre de l’Intérieur, Saïd Sayoud, en déplacement à Sidi Aïssa dimanche, a d’ailleurs ordonné l’ouverture d’enquêtes approfondies pour établir les causes précises de ces inondations et évaluer l’application des instructions préventives données aux walis et aux services techniques.
L’initiative du ministère du Logement s’inscrit dans un effort gouvernemental global visant à limiter l’impact de cette catastrophe sur les populations locales.
La mobilisation rapide des services de l’État, en collaboration avec la Protection civile, le CTC et les collectivités locales, illustre une volonté de répondre dans l’urgence à la détresse des sinistrés, tout en tirant les leçons d’un événement climatique dont la récurrence devient de plus en plus préoccupante.