Le collectif des Mozabites en Europe a organisé ce 11 juillet 2015 un sit-in devant l’ambassade d’Algérie à Paris Ce sit-in avait pour objectif, selon le compte rendu publié sur le site officiel du collectif de « dénoncer et s’indigner des massacres des Mozabites, et au terrorisme que subisse la population Mozabite ». Selon la même source, les manifestants ont demandé à rencontrer l’Ambassadeur, mais, celui-ci, bien que préalablement informé par le collectif a opposé une fin de non-recevoir à la requête. Les manifestants se sont vu dire que « Mr l’Ambassadeur est absent ».
Devant cette tournure des choses, Abdallah Zekri, a été chargé de lire le cahier de doléances adressé à « Messieurs les gouvernants » et qui devait être remis en audience.
Le collectif des Mozabites en Europe (CME) y a consigné sa colère et son indignation devant la tournure qu’ont pris les évènements dans la vallée du M’Zab. Il y exige que les pouvoirs publics s’astreignent à jouer leur rôle et s’acquittent de leur mission pour mettre un terme « aux diktats des terroristes » que subissent les populations. Il s’élève contre les arrestations arbitraires et demandent la libération de Kamel-Eddine Fekhar et ses camarades sans les citer nommément.
Le document comporte l’exigence du « jugement éléments des forces de l’ordre et les autorités locales coupables de racisme et de discrimination » et exige « des mesures fermes pour combattre, voire éradiquer cette nouvelle forme d’extrémisme qui nous replonge dans les noires de terrorisme. » par la « Lutter dans le cadre du droit contre les courants de pensées extrémistes et [la disqualification des] appels incendiaires de représentants de certains quartiers et [des] discours violents, discriminatoires à l’égard de la Communauté Mozabites et au rite Ibadite.
Le communiqué se termine par l’exigence de « la mise en place immédiate d’une commission d’enquête indépendante sur les violences survenues à Ghardaïa depuis 2008 ».
Nous donnons par ailleurs la possibilité de prendre connaissance de l’intégralité du mémoire.
Mohand Bakir