Des dizaines de Mozabites en colère ont observé dimanche un sit in de protestation devant la maison de la presse Tahar Djaout, devenue leur lieu de prédilection pour crier leur désarroi.
Le rassemblement se veut une nouvelle fois un cri de colère et d’indignation après « l’assassinat » d’un jeune mozabite Hocine Oudjena sur la route du quartier Ain Lobo.
Pour les manifestants, pas de doute la victime est décédée après avoir reçu plusieurs coups de pierres sur la tête. Et rejettent bien la thèse des autorités qui parlent, pour leur part de « mort accidentelle. Pour les mozabites regroupés devant la maison de la presse ce sont bien les Chaâmbis qui sont responsables de la mort du jeune homme, comme pour les neuf précédentes victimes, depuis les débuts des violences dans cette wilayas.
Les manifestants revendiquent aussi le renforcement du dispositif de sécurité de façon que la sécurité des biens et des personnes soit assurée de façon efficace. Et c’est là justement toute l’ambigüité, car les manifestants concordent à dénoncer la partialité des services de sécurité : « On a des preuves tangibles sur la complicité de certains gendarmes, on possède même une vidéo filmée lors d’une scène de violences et le saccage de véhicules des mozabites par des gendarmes en tenue !», confie un manifestant sous le sceau de l’anonymat.
Un autre renchérit en interrogeant : « le ministre de l’Intérieur a dit que le gouvernement à un plan ficelé pour ramener le calme à Ghardaïa, mais qu’attend-il pour le mettre en application ?
Mais le gouvernement semble pour l’instant se payer de mots, car ni les multiples visites de Sellal, ni encore ce fameux et énigmatique plan de Bélaiz n’ont réussi à éteindre le feu à Ghardaïa.