La grande tolérance que manifeste avec évidence l’Islam vis-à-vis des autres religions, fait de lui une religion appréciée de tous ceux qui aiment la liberté. Le Prophète que la bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui, a ordonné aux musulmans de réserver un bon traitement aux fidèles des religions révélées. Par ailleurs l’Islam exige des musulmans de croire aux Prophètes antérieurs à sa révélation : Abraham, Moïse et Jésus (que le salut soit sur eux tous).
Ce principe n’est pas inscrit dans les autres religions qui ne reconnaissent chacune que son propre Prophète. D’autre part la libération totale du paganisme est une preuve éclatante de la force et de la pureté de l’Islam. Si à l’avènement de l’Islam, le Coran s’est soucié de résoudre les problèmes de l’époque, s’est-à-dire de l’ère antéislamique (Djahilia), aujourd’hui il s’oriente vers la solution des problèmes de notre époque moderne.
Il ne suffit pas aujourd’hui, alors que le monde est assoiffé de valeurs spirituelles qui lui permettent de faire face à l’évolution matérialiste qu’il connaît, de lui proposer les principes et les données théoriques de la religion musulmane.
Nous devons nécessairement lui présenter des exemples réels, des résultats donnés par l’application scientifique des principes de l’Islam et de la mise en pratique de ses valeurs. Ces exemples nus, on devra les trouver parmi nous, en faisant un retour à notre Coran, pour puiser à la source de ses principes et s’appuyer sur eux, afin de construire une société qui sera un exemple vivant de la voie musulmane éternelle. Un hadith célèbre soutient la communauté unie. Parmi les grands points d’interrogation, non seulement de la pensée occidentale, mais aussi de la pensée des musulmans influencés par la culture occidentale, il y a celui qui est posé au sujet du rôle de l’Islam dans la vie dans sa totalité. On sait que l’Islam est, du point de vue de ses fidèles, foi et vie terrestre, c’est-à-dire qu’il est d’une part, un lien entre l’homme et son Créateur, et d’autre part une loi organisant les relations entre individus, entre individus et État, entre État et État, ces relations étant basées sur des principes moraux. Cependant, l’Islam n’a pas été strict au point de détailler les dispositions concernant les questions les plus précises du moment où celles-ci peuvent exister.
Au contraire, il a laissé aux générations qui se suivent le soin de méditer et de faire le meilleur choix pour décider des solutions à donner aux situations qui naîtraient de l’évolution de la société, mais sans s’écarter des règles morales établies. Cependant, parler de théories est une chose, choisir entre ces théories après expérience en est une autre. L’Occident a acquis des avantages sur nous musulmans. Le mal profond dont souffre notre jeunesse aujourd’hui, c’est son incapacité d’étudier les ouvrages spécialités préparatoires, de subir les examens, sous quelque forme que ce soit, sans consulter leurs sources, et de procéder à des recherches. C’est ainsi que sont nombreux les universitaires qui s’accrochent à leurs diplômes par gloriole et fierté. De même qu’il arrive à tel universitaire de croire qu’il a atteint le niveau d’un Ibn Kathir, d’un Kortobi ou des grands docteurs. A tel autre, qu’il a acquis le savoir d’un Ibn Sina, d’un Farabi, ou de croire, selon son plaisir, qu’il vaut Edison ou Newton et autres savants de leur renommée. Ainsi, il renonce à la perfection, il abandonne ses livres, ne les consulte plus et consacre son temps à la recherche de postes, aux loisirs et aux plaisirs les plus variés. Après un certain temps, les connaissances acquises sur les bancs de l’école et de l’université s’évaporent d’une façon irrémédiable. Telle est la situation dans laquelle se meut malheureusement notre jeunesse intellectuelle.