Intervenant jeudi dernier à Alger, lors d’une rencontre avec les cadres de la région Centre, Fatah Rebiai a indiqué qu’il s’agit d’ « un projet civilisationnel visant à unir les rangs et les capacités au service de la religion et du pays ». Le secrétaire général d’Ennahda a ainsi démenti « certaines allégations » rapportées dans la presse, faisant état d’un « fort probable » retour de Abdellah Djaballah, fondateur de ce mouvement, avant qu’il ne le quitte sous pression en 1999 pour créer un autre mouvement d’où il a également fini par être chassé. « L’objectif assigné à cette initiative est, non pas de faire revenir telle au telle personne aux affaires du parti, mais plutôt de refonder le mouvement historique Ennahda en unissant ses rangs et en multipliant ses capacités mobilisatrices », nous a souligné M. Rebiai pour lequel le retour de Abdellah Djaballah n’est pas à l’ordre du jour.
« Nous sommes en train de renouer le dialogue avec les anciens cadres du parti et nous comptons prendre le temps nécessaire pour le faire. Nous voulons redémarrer sur des bases saines et solides pour le bien du parti et de la nation », a-t-il ajouté. Pour M. Rebiai, tout ce qui a été dit et écrit dans la presse sur cette initiative n’a aucun fondement. « Nous considérons ce qui a été publié dans certains journaux comme faux », a-t-il soutenu. La conférence régionale des cadres de la région centre du mouvement a été l’occasion pour le secrétaire général de dénoncer le fait que les partis n’ont pas été associés ni même informés des objectifs de l’amendement de la loi sur les partis politiques, de la loi électorale et du code communal.
