Plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre ce samedi 17 janvier au niveau du jardin Khemisti à Alger-centre, lors d’une tentative d’observer un sit-in devant la Grande Poste pour dénoncer l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.
La mobilisation contre l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels commence réellement à prendre de l’ampleur. Après les wilayas du sud, la protestation s’étend aux régions du nord. Aujourd’hui, un rassemblement devrait être organisé à Alger-centre en signe de solidarité avec les populations du sud. Mais les forces de l’ordre ont réussi à faire avorter cette manifestation pacifique à laquelle ont appelé des associations et collectifs, dont le mouvement Barakat.
Les protestataires dont le nombre ne dépasse pas une trentaine ont été rapidement arrêtés par les forces de l’ordre avant même qu’ils tentent de se rassembler.
Bien qu’embarqués dans des fourgons de police, ils scandaient des slogans illustrant leur rejet du projet d’exploitation du gaz du schiste : «On a vendu l’Algérie avec quelques dollars», «non à l’exploitation du gaz de schiste».
Enclenché depuis une vingtaine de jours à In-Salah, le mouvement anti-gaz de schiste ne semble pas prêt de s’essouffler, en dépit des assurances données à maintes reprises par le gouvernement sur cette question. Des marches, des grèves et des rassemblements pacifiques s’organisent presque au quotidien à travers plusieurs villes des wilayas du sud (Tamanrasset, Illizi, Adrar, Ouargla et Ghardaïa).
La communauté algérienne établie en France ne compte pas rester indifférente à cette action citoyenne. Le Mouvement des activistes algériens pour le changement (MAAC) a en effet appelé à l’organisation d’un rassemblement aujourd’hui devant le consulat général d’Algérie à Paris.
Noreddine Izouaouen