Ils étaient près de 300 gardes communaux venant de différentes wilayas du pays qui ont tenté de marcher vers Alger depuis Boufarik (Blida), mais les forces de l’ordre les en ont empêché.
Tôt le matin de ce lundi, les services de sécurité ont procédé à la fermeture de l’autoroute, à la sortie de la ville de Boufarik, et ce, avant même que les gardes communaux commencent à marcher. Les protestataires ont été obligés d’arrêter leur marche et de tenir, ainsi, un rassemblement au lieu-dit Haouche Gros, à la périphérie de la ville de Boufarik, pour faire part de leurs revendications et décider de la suite à donner à leur mouvement de contestation.
Contacté par téléphone, le porte-parole du Mouvement des gardes communaux libres (MGCL), qui défend la mémoire et les droits de ce corps dissous en octobre 2012, Aliouat Lahlou se dit solidaire avec « toute action qui tend à défendre les revendications des gardes communaux ». « Moi, j’ai toujours appelé à sortir dans les rues pour attirer l’attention des hauts responsables à nos revendications », a-t-il dit. Le représentant du MGCL, a affirmé que les revendications des gardes communaux ne sont pas encore réglées, précisant que leur dossier n’est pas au niveau du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, mais plutôt au niveau de la présidence de la République.
Au sujet des négociations avec le ministre de l’Intérieur, le porte-parole du MGCL dira qu’il « n’existe pas de négociations avec la tutelle ». « Le ministre de l’Intérieur est en train de négocier avec lui-même car les gardes communaux choisis pour cette mission ne sont pas désignés par la base. Ils ne représentent qu’eux-mêmes ! », a-t-il tenu à signaler.
Les gardes communaux avaient déjà tenté de marcher en décembre dernier depuis la ville de Boufarik vers Alger mais leur tentative s’est soldée par un échec.
Les protestataires réclament, faut-il le rappeler, la reconnaissance officielle du corps des gardes communaux, la création d’un Haut comité pour les victimes de la décennie noire, la révision des bases de salaires des retraités du corps et, enfin, la réintégration de l’ensemble des éléments radiés du corps de la Garde communale.
Noreddine Izouaouen