Après la prise en charge hier du dossier des 24 500 travailleurs contractuels du secteur de la ,santé et à l’heure de toutes les incertitudes électorales, l’UGTA arrivera-t-elle à satisfaire les revendications de la plus grande entreprise de transport de l’Algérois ?
Les travailleurs de l’ETUSA ont maintenu le cap. Leur détermination s’est avérée payante, puisqu’ils ont réussi à susciter la réaction du SG de la Centrale syndicale UGTA, Sidi Saïd, qui a convoqué hier aprèsmidi les porte-parole des travailleurs protestataires pour s’entretenir avec eux.
Auparavant, deux responsables de l’ETUSA, le directeur des ressources humaines et celui des finances et de la comptabilité ont été également vus au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), répondant probablement à l’invitation de Sidi Saïd.
Plus de dix jours durant, les travailleurs protestataires ont maintenu le cap et ont revendiqué trois choses : la dissolution du syndicat d’entreprise, la confirmation des travailleurs contractuels qui ont signé plus de deux contrats et la réintégration des travailleurs licenciés dans leur poste d’origine.
Il y a lieu de noter que le syndicat d’entreprise, l’ETUSA, est affilié à l’UGTA. Le premier point revendiqué par les travailleurs, à savoir la dissolution du syndicat, relève donc par déduction des prérogatives de l’union de wilaya et du SG de la centrale syndicale.
Qu’en sera-t-il des deux autres points qui relèvent exclusivement de la direction générale de l’ETUSA et de la tutelle, le ministère des Transports ? Le directeur général, fortement décrié par les protestataires, répondra-t-il positivement aux doléances des travailleurs ? Les agents protestataires, qui se sont regroupés au siège de la centrale syndicale, ont scandé à plusieurs reprises des slogans hostiles à leur direction générale.
Entre autres slogans : «Y’en a marre, y’en a marre», et «Syndicat, dégage !» et ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Départ du DG et son staff» ; «Promesses non tenues» et «Licenciement abusif ».
Ce qui, en soi, résume le rapport tendu entre les deux parties. Les représentants des protestataires ont tenu à préciser que leur mouvement est apolitique. «On ne fait pas de politique. Notre politique, c’est le gagnepain.
On défend nos intérêts en tant que travailleurs seulement », a affirmé l’un des représentants. «Pour peu qu’on réponde à nos revendications, en premier lieu la dissolution du syndicat, on reprendra le service de fait», a ajouté un autre. Vers la fin de l’après-midi, les protestataires ont attendu avec impatience les nouvelles de l’entrevue qui a regroupé leurs représentants et le SG de l’UGTA. Réussira-t-il à désamorcer la crise ?
Ahmed K.