Les médecins résidents ont affirmé, hier encore, qu’avant de mettre fin à leurs mouvements de protestation ils ont pour unique condition des décisions officielles et écrites. « Nous allons poursuivre normalement notre grève et nous organiserons aussi nos sit-in jusqu’à ce les deux tutelles, à savoir la Santé et l’Enseignement supérieur, prennent des mesures concrètes et des décisions écrites en réponse à nos revendications », nous a affirmé, hier, Dr Benhadib, l’un des porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens contacté hier par le Midi Libre.
En effet quatre autres sit-in seront organisés, dont trois régionaux aujourd’hui dans les wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou et Blida et un sit-in national mercredi prochain qui regroupera encore une fois à Alger, des milliers de médecins résidents venus des quatre coins du pays. Ces sit-in seront maintenus malgré la tenue, hier, d’une réunion entre les représentants des médecins résidents affiliés à la CAMRA, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, il faut rappeler que le ministre de la Santé a appelé, vendredi dernier, les médecins résidents au dialogue après près de trois mois de blocage.
Le ministre a donc invité les représentants des résidents à se mettre autour d’une table pour négocier et discuter ensemble les revendications de l’ensemble du corps, entre autres le service civil, le salaire et la formation pédagogique.
Mais les médecins résidents disent ne plus faire confiance aux promesses de la tutelle et comptent maintenir leur pression jusqu’à satisfaction totale de toutes leurs revendications, particulièrement l’abrogation de la loi sur le service civil.
Il faut rappeler aussi, que six autres syndicat du secteur de la Santé, notamment le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticien spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont déposé hier le préavis de grève pour le 16 du mois courant et ce pour une durée illimitée. Une grève qui risque de paralyser le secteur de la santé qui connaît déjà de grandes perturbations depuis déjà plus de trois mois, à commencer par les grèves des paramédicaux.
Par : CHAFIKA KAHLAL