La problématique des programmes trop chargés et les inquiétudes des élèves de terminale reviennent à la surface. Des lycéens à Constantine et à Oran ont entamé un mouvement de protestation. La réaction du ministère de l’Education ne s’est pas fait attendre. Le ton se veut rassurant : le seuil des programmes de référence sera porté à la connaissance des candidats au mois de mai.
Le scénario de 2008 serait-il en train de se répéter ? Tout porte à le croire puisqu’il y a trois années et à cette même période, des milliers de lycéens investissaient les rues d’Alger et d’autres villes pour protester contre la surcharge des programmes et pour dire leur crainte de voir les sujets du baccalauréat concerner des cours non dispensés pendant l’année scolaire. Ces mêmes craintes ressurgissent aujourd’hui, contraignant le ministère de l’Education à réagir rapidement. Dans un communiqué rendu public hier, le département de Benbouzid rappelait que «les mêmes modalités d’organisation des précédentes sessions seront appliquées à la session de juin 2012». Le ministère de l’Education a tenu à préciser que «les enseignements dispensés aux classes de terminale s’arrêteront le jeudi 10 mai au soir, de même que l’examen blanc du baccalauréat aura été finalisé avant cette date». Les élèves de terminale disposeront de la période allant jusqu’au 3 juin, date de l’examen du bac, soit 23 jours, pour faire leurs révisons. Les établissements scolaires seront ouverts pendant cette période pour permettre aux candidats au bac de bénéficier des séances de soutien et des révisions avec leurs camarades dans les structures scolaires. Pour répondre à l’angoisse des lycéens, la tutelle ajoute que «les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours effectivement dispensés ». La commission nationale de suivi des programmes arrêtera à la date du 10 mai les seuils fixés pour chaque filière et par matière. «Les seuils fixant les limites du programme de référence destiné à l’élaboration des sujets d’examen et qui sera dans le même temps porté à la connaissance des candidats». En réponse à la crainte des élèves de terminale de voir la cadence de l’enseignement accéléré à leur détriment, le ministère de l’Education précise que «les inspecteurs en charge de la pédagogie et les enseignants veilleront au déroulement normal des programmes des enseignements qui progresseront selon un rythme adapté aux capacités d’assimilation et de compréhension d’un élève moyen, excluant tous recours au bourrage ou à la précipitation» et d’ajouter que «les candidats auront la possibilité de choisir entre deux sujets d’examen pour chaque matière. Une demi-heure sera accordée, en plus du temps réglementaire réservé à chaque sujet, de même qu’il ne sera fait aucune référence à l’approche par compétence dans l’élaboration des sujets d’examen». Des garanties qui visent à désamorcer une crise qui avait en 2008 duré plusieurs semaines.
N. I.