Mouvement de la société pour la paix « Ne pas reproduire le scénario de Khalifa »

Mouvement de la société pour la paix  « Ne pas reproduire le scénario de Khalifa »
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Le mandat d’arrêt international lancé par la justice algérienne contre Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie et des Mines, son épouse et ses deux fils, n’a pas laissé de marbre le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui, dans une déclaration à L’Econews, a salué la décision tout en appelant à ne pas reproduire le scénario de Khalifa.

Le mandat d’arrêt international lancé par la justice algérienne contre Chakib Khelil représente, pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP), un message dissuasif adressé à l’encontre de tous ceux qui sont dans la corruption pour leur dire que nul n’échappe à la justice. Mais le plus important pour la formation de Abderrezak Mokri, c’est de ne pas reproduire le scénario de l’affaire khalifa dont l’épilogue s’est avéré plutôt décevant et que les procédures juridiques parviennent à des résultats concrets devant permettre à l’Etat algérien de récupérer les biens détournés.

« Nous nous réjouissons de cette décision juridique qui constitue une dissuasion courageuse adressé à toute personne ayant relation de prêt où de loin avec les scandales de corruption, mais ce qui nous intéresse encore plus c’est comment récupérer les biens de l’Etat et du peuple algérien dilapidés dans ces affaires », a déclaré d’emblée Naâmane Laouer vice-président du parti. Il ne manquera pas d’ailleurs de rappeler, dans la foulée, l’affaire Khalifa dont l’épilogue s’est avéré, à ses dires, plutôt décevant.

« Nous craignons de voir cette affaire suivre le même cheminement que celle de Khalifa qui est, jusqu’à présent, maintenue dans le statu quo, d’autant plus, cette fois-ci la justice doit se prononcer contre un ministre d’Etat qui bénéficie de la double nationalité », lâche avec pessimisme le parlementaire qui espère voir les poursuites judiciaires n’épargnerons ni ministres ni responsables d’entreprises enfoncés dans des affaires douteuses.

LG Algérie

« Nous espérons que cette action ne s’arrêtera pas juste au niveau de Chakib Khelil et des scandales qui ont secoué seulement Sonatrach. Elle doit être élargie pour toucher toutes les personnes concernées sans nulle exception. La justice ne doit pas être à deux vitesses, inculper les uns et épargner les principaux responsables qui se cachent derrière les scandales », dira Naâmane Laouer qui espère que ce mandant contre Chakib Khelil ne soit pas en réalité « un rendement de compte entre les décideurs en prévision des présidentielles », mais plutôt une véritable volonté politique de lutter contre la corruption marquant ainsi « une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’Algérie ».

Par Hamid Mohandi