Un groupe de jeunes protestataires a procédé depuis hier à la fermeture de l’entrée de la base gazière de Hassi Moumen, située à 35 Km au nord de la ville d’In Salah, en réaction aux déclarations du Pdg de Sonatrach sur la poursuite des forages des puits-pilotes de gaz de schiste, a appris L’Éconews auprès de M. Ahmed Hebbi, l’un des leaders du mouvement.
Les protestataires ont fermé, également, la route qui mène vers le puits expérimental de gaz de schiste d’Ahnit, à 25km d’In Salah, et ce, pour empêcher les entreprises chargées du chantier d’acheminer leur matériel. « Nous avons observé ce sit-in dans la route menant vers la base gazière et vers le puits expérimental pour empêcher tout approvisionnement en équipements », a indiqué notre source et d’ajouter que « le personnel a été évacué du site du puits expérimental. Il n’y a que les agents de sécurité et quelques travailleurs sur place et les éléments de la gendarmerie nationale qui assurent leur sécurité».
Selon M. Ahmed Hebbi, des tentes ont été dressées de toute route menant vers le site. « Nous ne comptons pas quitter les lieux avant d’obtenir une réponse claire des pouvoirs publics à propos de l’avenir de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie», a-t-il insisté.
Saïd Sahnoun avait déclaré dimanche lors d’une conférence de presse que Sonatrach ne va pas arrêter les travaux de forage menés dans les puits-pilotes de gaz de schiste à In Salah. Il avait également indiqué qu’il existe un potentiel de croissance remarquable en Algérie concernant le gaz de schiste. « Il va falloir l’exploiter, car il représente un intérêt certain pour l’Etat algérien », a-t-il dit.
Noreddine Izouaouen