Mouvance Islamiste,L’Algérie immunisée, selon Louisa Hanoune

Mouvance Islamiste,L’Algérie immunisée, selon Louisa Hanoune
mouvance-islamistelalgerie-immunisee-selon-louisa-hanoune.jpg

La secrétaire générale et porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a assuré, hier, sur les ondes de la Radio Algérie Internationale que l’Algérie est «immunisée» contre la déferlante islamiste.

Rappelant l’expérience des partis islamistes au pouvoir, notamment Ennahda de Abdallah Djaballah et le MSP, la SG du PT dira que le courant islamiste est complètement laminé en Algérie. «Ce courant est devenu très faible et les partis islamistes sont en crise et en conflit entre eux», explique-t-elle. D’ailleurs, poursuit-elle «le peuple algérien a tiré des enseignements de l’expérience islamiste et ne veut plus jamais replonger dans la tragédie nationale ». L’invitée de l’émission 100% Politique de la Radio Algérie internationale a également affiché son désaccord avec l’idéologie des islamistes. «Les courants islamistes sont pour la privatisation et la libre entreprise. Ils sont en faveur de l’économie de bazar», dit-elle. S’exprimant sur les réformes politiques entamées depuis quelques mois, Louisa Hanoune estime qu’il n’y pas actuellement de vraies réformes en Algérie car «le débat national fait défaut». Pour elle, il aurait fallu commencer les réformes par la Constitution et les institutions déjà en place. Toutefois, elle estime que les projets proposés ont été «vidés de leur substance» par les députés, particulièrement ceux du FLN. «Le processus des réformes a été complètement biaisé par certains députés qui ont empêché tout amendement pour améliorer ces textes de loi. C’est de l’escroquerie politique !», dit-elle. Elle a ainsi réitéré son appel au président de la République pour une «deuxième lecture» de ces projets de loi. «Nous voulons qu’il y ait des gages et des garanties. Une deuxième lecture permettra de crédibiliser le processus des réformes», a-t-elle encore ajouté. Quant à l’allègement des dispositifs relatifs à l’investissement des étrangers en Algérie, la première responsable du Parti des travailleurs exige des explications du ministre des Finances et de celui de l’Energie. «Nous demandons aux deux ministres de nous expliquer ce qu’ils entendent par allègement car il n’est pas question de diminuer les recettes des hydrocarbures. Le ministre de l’Energie a assuré que les accords de partenariat avec des investisseurs étrangers, limitant leurs actions à 49% contre 51% pour les partenaires locaux ne seront pas touchés, mais cela demeure insuffisant», a-t-elle souligné.

R. N.