Le successeur de Soltani démarre d’une réalité qui démontre que le MSP est très affaibli par les différentes crises internes qui l’ont secoué en plus des choix de son ex-président, puisque le parti actuellement partage 48 sièges à l’Assemblée populaire nationale avec deux «petits» partis islamistes, en l’occurrence Ennahdha et El Islah.
Et au niveau des APC et APW, la situation n’est pas meilleure. Deux semaines après son élection comme nouveau président du Mouvement de la Société pour la paix, Abderrezak Mokri tente par tous les moyens possibles de récupérer les cadres du parti et pourquoi pas, réussir un projet islamiste.
Le successeur de Soltani démarre d’une réalité qui démontre que le MSP est très affaibli par les différentes crises internes qui l’ont secoué en plus des choix de son ex-président, puisque le parti actuellement partage 48 sièges à l’Assemblée populaire nationale avec deux «petits» partis islamistes, en l’occurrence Ennahdha et El Islah.
Et au niveau des APC et APW, la situation n’est pas meilleure. Avec ce lourd héritage, Mokri qui a été élu avec une large majorité veut se positionner au sein de la base de son parti.
D’ailleurs, il est depuis quelques jours sur le terrain afin de créer une certaine confiance «perdue» et surtout un soutien pour tenter de rendre le MSP au camp de l’opposition et le courant islamiste après des années de «déviation ». Dans ce cadre, Mokri a animé déjà deux meetings populaires, le premier à Blida et le dernier était à M’sila en attendant d’autres.
D’autre part, il accepte toute invitation des différents médias afin d’expliquer sa feuille de route dans l’espoir de redonner de la force à sa formation politique dans un contexte où même les «grands» sont malades, c’est les cas du FLN et du RND, deux partis qui restent sans tète depuis janvier dernier et la situation des partis islamistes n’est pas meilleure , car ils sont de plus en plus dispersés dans leur poids politique.
Dans ce cadre, le nouveau président du MSP semble attaché au projet d’union islamiste et en particulier des enfants de l’école de défunt «Mahfoud Nahnah», lancé avec l’ex-enfant du MSP, Abdelmadjid Mensara, actuellement président du Front pour le changement.
Cependant après avoir adopté une charte générale sur cette question , rien n’est encore décidé sur les modalités de cette union et s’il s’agit de réintégrer les cadres du MSP ou bien se contenter d’élargir une alliance sachant que du temps de Soltani , une Alliance pour Algérie verte est née composée notamment du MSP, Ennahdha et El Islah.
A ce propos, Mokri ne compte pas se débarrasser de cette alliance mais une commission a été installée pour examiner les modalités de rassembler les enfants de Nahnah. A cet effet, le président du Front pour le changement, Abdelmadjid Menasra a rendu une visite de courtoisie avec une délégation de son parti à Mokri, lundi dernier.
La rencontre a eu lieu au niveau de la maison du président du MSP et les deux parties ont échangé leur vision sur des questions politiques. Ainsi, les anciens camarades du MSP ont préféré se rencontrer loin de la pression du siège du parti pour probablement éviter le caractère officiel de ce qui pourra se dire entre les deux hommes.
Dans un passé récent, le MSP était considéré comme la troisième force politique du pays, il n’y a pas si longtemps, pour repartir à la conquête du pouvoir. Une épreuve de longue haleine, que le parti de feu Mahfoud Nahnah a tenté de surmonter en participant aux gouvernements qui se sont succédé depuis l’élection présidentielle de 1999 à travers une Alliance présidentielle qui a volé en éclat à la veille des élections législatives de mai 2012.
Dans le contexte du Printemps arabe, l’ex-président du MSP croyait à une montée des islamistes en Algérie, un rêve brisé avec le grand recul enregistré par cette formation politique lors des précédentes élections législatives et communales.
En décidant de resserrer ses rangs après l’élection de Mokri à sa tête, il affiche désormais ses ambitions pour les prochains rendez-vous électoraux, avec la présidentielle attendue pour avril 2014 mais le rêve de trouver un candidat islamiste commun n’est pas encore réalisé.
N. C.