Moutons importés : ces 9 erreurs peuvent ruiner votre Aïd !

Moutons importés : ces 9 erreurs peuvent ruiner votre Aïd !

Alors que les familles algériennes se préparent à célébrer l’Aïd al-Adha 2025, le choix du mouton ne se limite plus à une simple question de gabarit ou d’apparence. Derrière chaque bel animal, se cache une série de précautions essentielles, souvent négligées, mais décisives pour préserver sa santé… et la vôtre.

Avec l’arrivée massive des moutons importés, notamment d’Espagne et de Roumanie, les vétérinaires tirent la sonnette d’alarme, une mauvaise acclimatation ou une alimentation inadaptée peut compromettre tout le sacrifice. Voici ce qu’il faut absolument savoir pour éviter les mauvaises surprises.

Adapter l’alimentation des moutons importés : une priorité à ne pas négliger

L’un des principaux écueils relevés par les vétérinaires concerne le changement brutal de régime alimentaire. En effet, les moutons importés sont habitués à un mode de vie pastoral. En Espagne ou en Roumanie, leur alimentation repose essentiellement sur le pâturage.

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Selon Amhamed Znikhri, directeur de la protection de la santé animale au ministère de l’Agriculture, « tout changement brusque peut entraîner des troubles digestifs parfois graves ». Le mot d’ordre est donc clair, transition progressive et vigilance maximale.

Voici les recommandations clés pour une adaptation réussie :

  • Maintenir, si possible, une alimentation à base d’herbe fraîche, ou à défaut du foin de qualité comme le luzerne séchée (safsafeh), qui conserve une bonne valeur nutritionnelle.
  • Introduire progressivement les aliments concentrés (comme le maïs, l’orge, le tourteau de soja), en petites quantités.
  • Éviter les déchets alimentaires, notamment le pain sec ou les restes cuits, qui peuvent causer des fermentations digestives ou des intoxications.
  • Fournir 600 g d’aliments concentrés par jour, divisés en deux repas matin et soir.
  • Compléter avec 800 g d’aliments grossiers (foin, paille ou luzerne sèche), également en deux portions journalières.

L’eau doit être disponible en permanence, propre et fraîche, car elle constitue 70 % du poids du mouton et joue un rôle central dans la digestion et le métabolisme.

Éviter les conditions de stress : l’environnement compte aussi !

Un mouton bien nourri mais mal logé peut rapidement développer des pathologies, particulièrement respiratoires ou articulaires. C’est pourquoi l’Organisation algérienne de protection du consommateur (APOCE) insiste sur la qualité de l’hébergement. Voici les recommandations pratiques à respecter :

  1. Choisir un endroit propre, calme et bien aéré, loin du bruit, des fumées ou des lieux de passage.
  2. Prévoir une litière épaisse, à base de paille ou de sciure, pour préserver les articulations.
  3. Éviter les sols humides ou durs, ainsi que les objets pouvant blesser l’animal (barres de fer, pierres, etc.).
  4. Ne pas exposer le mouton au soleil direct, surtout lors du transport, et éviter les courants d’air froids.

En parallèle, les vétérinaires recommandent de surveiller le comportement de l’animal. Perte d’appétit, apathie ou changements soudains doivent alerter. Toute anomalie doit motiver une consultation vétérinaire immédiate.

Des vétérinaires chargés de conseiller les acheteurs sont disponibles dans les 800 points de vente

Cette année, et pour la première fois à grande échelle, l’Algérie a lancé une opération d’importation massive des moutons pour réguler le marché et limiter la pression sur l’élevage national. Ces animaux, désormais disponibles à la vente, sont accompagnés d’un encadrement vétérinaire renforcé.

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Selon le ministère de l’Agriculture, 800 points de vente à travers le pays disposent de vétérinaires chargés de conseiller les acheteurs, non seulement sur l’état sanitaire de l’animal, mais aussi sur sa prise en charge jusqu’au jour du sacrifice. Ces professionnels sont également mobilisés durant les trois jours de l’Aïd dans les abattoirs et communes.

🟢 À noter : l’interdiction de nourrir l’animal 12 heures avant l’abattage reste en vigueur, une règle essentielle pour garantir une saignée propre et hygiénique.

En résumé : les règles d’or pour un mouton en bonne santé pour l’Aïd el-Adha 2025

  • Éviter les changements brusques d’alimentation, surtout pour les moutons importés.
  • Fournir des rations équilibrées et de qualité, avec un accès constant à l’eau.
  • Assurer un hébergement sain, calme et sécurisé.
  • Surveiller l’animal régulièrement et consulter en cas de doute.
  • Respecter les consignes vétérinaires disponibles dans les points de vente agréés.