Moussa Touati pour un «retour du pouvoir au peuple»

Moussa Touati pour un «retour du pouvoir au peuple»

Devant une assistance nombreuse composée essentiellement de militants de son parti de la wilaya d’Alger, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a indiqué que le pays doit s’engager dans une politique de changement pacifique basée sur un dialogue politique ouvert qui permette «le retour du pouvoir au peuple et non de soumettre le peuple au pouvoir». Et ce pour éviter, selon lui, les mêmes évènements qui secouent les pays arabes.

Ainsi, Moussa Touati a saisi l’occasion du renouvellement du bureau de wilaya de son parti, le FNA, pour apporter des critiques sur la commission installée par le président de la République, chargée de préparer la révision de la Constitution :

«C’est une commission fermée et elle ne travaille pas dans l’intérêt du peuple», a-t-il déclaré, exigeant la participation des médias à l’Instance de consultations sur les réformes politiques.

Pour Moussa Touati, le rôle des médias est important pour dévoiler les vérités. «A travers leur métier noble, les journalistes sont les porte-parole du peuple.

C’est la presse qui lui permet de jouir de son droit à l’information et qui lui rapportera tout ce qui se fera dans cette commission, en toute transparence», a-t-il souligné. Il a exprimé la position de sa formation concernant la participation aux consultations sur les réformes politiques auxquelles a appelé le président de la République. Il a indiqué, dans ce sens, que son parti «aura à jouer un rôle actif» lors de ces consultations et lors du dialogue, à condition que la presse soit présente.

M. Moussa Touati a appelé à «accélérer la résolution des problèmes par le dialogue et la consultation et à en référer directement au peuple». Le président du FNA a plaidé, dans ce sens, pour un régime parlementaire. «Nous voulons que la parole reste au peuple et que l’élu rende compte au peuple plutôt qu’à l’administration», a souligné M. Moussa Touati.

Le responsable du FNA a également parlé du désarroi des jeunes quant à leur insertion dans le monde du travail, ainsi que des entreprises publiques qui sont fermées au niveau des wilayas alors que les investisseurs privés bénéficient de facilités de la part de l’administration. Dans le même registre, il a estimé que «ce qui se passe sur la scène algérienne traduit une grande colère et qu’il faut donc apporter des solutions urgentes».

Lynda Louifi