«La déclaration du ministre de l’Intérieur affirmant qu’aucune formation politique ne sera en mesure de décrocher la majorité dans la future Assemblée populaire nationale laisse supposer une volonté de fraude de la part des autorités», a estimé Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA) au cours d’un meeting qu’il a animé hier à Oran.
Intervenant devant une salle comble où se sont retrouvés les militants de son parti ainsi qu’une foule de curieux, il a indiqué que le peuple algérien attend depuis 1962 le changement, «un changement à chaque fois inaccompli.» Le 10 mai prochain, ce sera l’occasion de construire ce changement et de jeter les bases d’un Etat de justice sociale résolument tourné vers l’avenir. Cet Etat auquel aspirent l’ensemble des Algériens devra être l’émanation de la volonté populaire et surtout fidèle aux principes fondateurs de la Révolution du 1er Novembre 1954», a-t-il précisé.
Abordant le programme politique de son parti, il ne manquera pas de révéler que l’occasion est offerte le 10 mai prochain de revendiquer haut et fort le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire qui permettra au peuple d’exercer son contrôle sur l’action de l’exécutif. «Il est temps d’exprimer clairement cette aspiration pour rendre la parole au peuple à travers ses élus dans les assemblées élues. Il est temps de provoquer
un changement serein et surtout responsable qui couronnera cinquante ans d’indépendance», a-t-il estimé. La liste du parti FNA à Oran, conduite par un député sortant, compte un grand nombre de jeunes et de femmes, rappelle-t-on. Il est prévu des sorties sur le terrain à travers plusieurs meetings dans les différentes communes de la wilaya.
F. Ben