Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, s’est rendu, hier, à Tlemcen où il a rencontré une centaine de ses militants à la maison de la culture Abdelkader-Alloula, lieu du déroulement du rassemblement populaire.
Dans un discours qui aura duré trente minutes, il a dépeint un tableau quasiment négatif des dirigeants actuels du pays, évoquant les scandales économiques tels que ceux de Sonatrach dans lesquels est impliqué Chakib Khelil et celui de l’autoroute Est-Ouest, le chômage des jeunes, la grève des enseignants qui, a-t-il dit, hypothèque l’avenir des élèves. “On m’a dit qu’il a été recensé 25 000 jeunes qui s’adonnent au trafic du carburant dans cette wilaya pour le convoyer vers le Maroc. Si l’état avait une véritable politique d’emploi, ces jeunes seraient plutôt engagés dans le développement du pays”, a-t-il martelé sous les applaudissements. évoquant la question du Sahara Occidental, l’orateur a indiqué que “le FNA considère la question comme étant un problème de décolonisation et demeure solidaire avec la position des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination”. Il s’est élevé contre le gouvernement qui, a-t-il dit, “reçoit ses ordres et orientations de la France, ancienne puissance coloniale qui continue de dicter sa feuille de route aux Algériens, hypothéquant leur souveraineté”.
En conclusion, M. Touati a appelé les Algériens à “faire le bon choix, le moment venu, afin de tourner définitivement la page de cette gestion catastrophique qui a fait reculer le pays de plusieurs années alors que la logique aurait voulu qu’en 50 ans d’indépendance, c’est un bond qualitatif qui aurait dû être réalisé. Ce n’est pas le cas, malheureusement”. à la fin du meeting, Moussa Touati a fait une déclaration à la presse pour affirmer de nouveau que “le FNA est contre la révision de la Constitution qui, si elle venait à être modifiée, le serait, une fois de plus, au profit exclusif de la classe dirigeante actuelle”.
B. A.