Moussa Touati s’est engagé à «assurer aux Algériens une vie décente dans un pays où l’Etat de droit doit être respecté».
«Punissez ceux qui ont terni l’image de l’Algérie depuis 1962 et ce, en votant en masse le 17 avril», a affirmé Moussa Touati en animant hier son rassemblement populaire dans la deuxième ville du pays, Oran. La ville de Sidi El Houari est devenue la cible privilégiée des postulants à El Mouradia, dont Moussa Touati. Ce dernier est, contre toute attente, plus qu’absorbé par un tel songe en contenant son discours par des réprimandes lancées à l’encontre des détenteurs du pouvoir.
Dans son speech d’hier, Moussa Touati a usé et abusé de son verbe en passant à l’offensive. Dans le but d’être concluant, il a usé d’un verbe propre à celui de l’opposition. Il indiquera en ce sens que «le défi actuel qui s’impose est comment en terminer avec ce groupe», allusion faite aux actuels décideurs. Ce n’est pas tout.
Moussa Touati n’a pas ménagé ses concurrents, les traitant implicitement de tous les noms d’oiseaux. «C’est une honte de remplir les salles de meetings à coups de casse-croûtes et des billets de 1000 DA pour chacun des assistants», a-t-il dénoncé. Il récidive, sans le citer nommément, en s’en prenant à l’ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, qui s’est engagé à demander des comptes à ceux qui ont dilapidé les biens du peuple. «Pourquoi vous ne l’aviez pas fait pendant que vous étiez à la tête du gouvernement?» s’est-il demandé. Il n’est un secret pour personne, El Bahia est, de par son réservoir électoral, très importante.
Ce réservoir est constitué de près d’un million de votants. Les candidats ainsi que leurs relais accentuent leurs sorties tout en accélérant le rythme de la course contre les voix et ce, en renforçant leur présence et leurs promesses un peu partout dans les villes de l’Ouest.
En atterrissant jeudi à Tlemcen, le président du FNA a indiqué que «le vote du 17 avril constitue une étape importante dans la construction démocratique», ajoutant qu’ «il est plus qu’impératif de se rendre en masse aux urnes le 17 avril». Moussa Touati s’est engagé, dans le cas où il serait élu à la Présidence, à «assurer aux Algériens une vie décente dans un pays où l’Etat de droit doit être respecté». «Tout Algérien a droit à une vie décente et respectable», a réaffirmé Moussa Touati, expliquant que «l’Algérie est un pays dont les richesses naturelles devraient permettre aux Algériens d’avoir un niveau de vie acceptable».
Soulignant que son parti prône une opposition constructive, Moussa Touati s’est engagé à «recouvrer la dignité et la souveraineté des Algériens au cas où j’accèderais au pouvoir». Pour sa part, la représentante du candidat Ali Benflis, Mme Fatima Zohra Bouchemla a appelé, à partir de Mostaganem, à «une forte participation au vote le 17 avril et à la protection des voix des électeurs pour opérer le changement».
Mme Bouchemla a insisté sur la participation massive le 17 avril et le choix des programmes, soulignant que «Ali Benflis propose le programme d’un projet national basé sur la démocratie et les libertés». Et d’ajouter que «ce candidat indépendant s’est engagé, en cas de victoire à l’élection présidentielle, à opérer une nouvelle répartition des richesses, à instaurer la justice sociale et à édifier un Etat de droit».
En fin de journée de mercredi dernier, ce fut le président du Tajamoua Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, qui a, à partir de Tlemcen, a estimé qu’«une participation massive au scrutin du 17 avril apportera un cinglant revers aux partisans d’une intervention étrangère et aux semeurs de troubles».
Amar Ghoul a indiqué, lors d’un meeting animé au profit du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika que «ceux qui appellent à une intervention étrangère ne connaissent pas les réalités de l’Algérie profonde et ignorent tout des aspirations et espoirs du peuple algérien». Avant d’appeler pour un vote massif, Amar Ghoul a fustigé ceux qui minimisent les capacités du peuple algérien à relever les défis et ceux qui appellent à «l’avènement d’un ´´printemps arabe´´ et au boycott de l’élection». L’actualité politique connaît ces derniers jours le pic des événements.