Moussa Touati à Guelma « Si je suis élu, je changerai le code de la famille »

Moussa Touati à Guelma « Si je suis élu, je changerai le code de la famille »

A Guelma, Moussa Touati a opté, hier, pour un meeting au lieu d’une activité de proximité. Au niveau du théâtre communal de de la ville, le candidat du Front national algérien (FNA) au scrutin présidentiel a axé son discours sur le code de la famille. « Si je suis élu à la magistrature suprême du pays, je changerai le code de la famille. Car ce code menace la cohésion de la famille algérienne », s’est engagé Moussa Touati qui s’est dit également contre le projet de loi relatif à la femme divorcée ayant des enfants à charge.

Ce projet, a-t-il estimé, fera du tort à la famille et pourrait encourager l’épouse à quitter son foyer. Le candidat du FNA est également contre le système des quotas pour la femme dans l’activité politique. « Pourquoi emprisonner la participation politique de la femme dans un quota qui ne dépasse pas les 30% ? La femme a des capacités et peut être l’égale de l’homme, sinon plus.

Il faut la laisser s’exprimer pour mieux servir le pays », a-t-il déclaré. Abordant un autre registre, il reproche à Abdelaziz Bouteflika de continuer à assumer les fonctions de président de la République alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle. « Il continue de recevoir des personnalités, à envoyer et recevoir des lettres officielles alors que, normalement, il n’est plus Président. Il ne peut pas présider le pays tout en étant en campagne électorale », a-t-il souligné.

Il dira aussi qu’il est temps que les citoyens exigent de ceux qui les gouvernent de rendre des comptes sur la gestion du pays et les dépenses publiques. « Ni le gouvernement ni les institutions élues ne présentent leurs bilans ou rendent des comptes. II est scandaleux que le gouvernement continue de tromper les Algériens par ce qui est appelé des mégaprojets dont les coûts de réalisation sont revus à la hausse à plusieurs reprises en raison de l’impunité et de l’absence de contrôle », a-t-il lancé en mettant en garde les citoyens contre les visées colonialistes de la France qui tente de s’ingérer dans les affaires internes du pays par le biais de ses « relais ».

Ce qu’il a dit à Souk-Ahras, El Taref et Annaba

A Annaba, il attirera l’attention, au niveau du cours de la Révolution, sur « l’argent sale » utilisé par certaines parties pour financer la campagne électorale. Dans une cafétéria où il s’est attablé avec des citoyens, il a exhorté ces derniers à faire attention aux opportunistes qui voudraient profiter de l’abstention pour reconduire le système. « Il faut barrer la route aux opportunistes, ne pas se soumettre au fatalisme, se rendre en masse aux urnes pour provoquer le changement », a-t-il appelé, en déclarant que le vote reste la plus grande préoccupation du FNA. D’où son option pour les activités de proximité. C’est pour être le plus proche possible des citoyens, être à leur écoute. Si fraude il y aura, le FNA rassemblera ses militants dans un sit-in de protestation, a-t-il fait savoir.

Ses activités de proximité l’ont, par ailleurs, conduit jeudi dernier dans les petits villages d’El Tarf, à Osfor et Benmhidi notamment où il a plaidé pour la relance de la production nationale et la répartition équitable des richesses nationales. A Souk Ahras également où il a déploré que les potentialités de cette région, agricoles notamment, ne soient pas exploitées comme il se doit. A Tébessa, toujours, jeudi dernier, Moussa Touati a évoqué le chômage dans cette wilaya et le manque de perspectives pour sa jeunesse, notamment après la fermeture de la zone industrielle.

Il a également abordé le phénomène de la contrebande qui sévit dans la région. La FNA propose, à ce propos, si son candidat est élu, de mettre en place un mécanisme semi-militaire, composé des services des douanes, des impôts, des finances et de l’armée pour freiner ce fléau. « Je suis venu vous écouter sans rien vous promettre. La solution réside dans le travail et le changement du système de gouvernance du pays. La contrebande est l’une des conséquences de la confiscation de la rente pétrolière », a-t-il assuré.

Farida Belkhiri