Moussa Saïb, ancien capitaine de la sélection nationale: « Tout le monde doit adhérer à la politique de Belmadi »

Moussa Saïb, ancien capitaine de la sélection nationale: « Tout le monde doit adhérer à la politique de Belmadi »

Par 

«Si on veut que la sélection nationale renaisse de ses cendres, il faut que tout le monde adhère à la politique du sélectionneur, Djamel Belmadi, car tout seul, il ne pourra rien faire.»

C’est une des déclarations de l’ex-capitaine des Verts, Moussa Saïb, lors de son passage à la chaîne de télévision privée, Brtv. Pour lui, «il est vrai qu’il y a la réalité du terrain, complètement différente, mais si tout le monde l’aide et travaille dans le même sens que lui, je suis persuadé qu’il va faire quelque chose avec les Verts».

Et là, l’ancien joueur de la JS Kabylie pense qu’il faut bien laisser le temps au nouveau sélectionneur pour juger son travail. Du coup, il défend indirectement l’ex-sélectionneur limogé, Rabah Madjer. Saïb déclare, dans le même ordre d’idées, que «ce n’est pas maintenant qu’il faut juger, c’est à la fin de son mandat, où il faudra dire s’il y a du positif ou du négatif et de là, faire les comptes». «L’erreur qui a été faite avec Madjer c’est de lui avoir demandé des comptes sur la base des matchs amicaux, alors qu’on aurait dû le laisser finir, pour le juger par la suite», déclare l’ancien joueur de l’AJ Auxerre. Il explique que «le chantier est monstre et les Verts doivent appliquer une nouvelle méthode de travail».

Des atouts que possède Belmadi, Moussa Saïb cite «l’avantage d’être un ancien international algérien et donc de bien connaître l’environnement de la sélection nationale». «De plus, il a l’expérience du coaching puisqu’il a travaillé plusieurs années au Qatar avec la sélection de ce pays», fait remarquer Saïb, avant d’ajouter que Belmadi «a l’avantage d’avoir beaucoup de joueurs binationaux donc, le courant passe très vite». «Il ne reste donc qu’à lui souhaiter la réussite», espère-t-il.

Revenant sur le dernier match des Verts contre la Gambie où, sous la houlette de Belmadi, la sélection algérienne est revenue avec un match nul (0-0) de Banjul, Saïb estime que «c’est un résultat moyen car notre sélection pouvait mieux faire». Il argumente cela par le fait que «les Verts ont joué face à une équipe faible par rapport à eux et il ne faut pas oublier que cette équipe gambienne n’a pas gagné depuis 5 ans». «On a donc raté trois points pour se contenter d’un seul. Il nous reste deux matchs décisifs face au Bénin. Si notre sélection gagne elle fera un grand pas vers la qualification», prévoit-il.

Concernant les joueurs locaux, Saïb pense qu’il faut un savant mélange entre les joueurs évoluant à l’étranger et les locaux, car des joueurs capables de jouer en EN, il en existe en Algérie. «Je cite le défenseur Farouk Chafaï, qui n’a pas été ridicule lors de l’époque Madjer, alors que d’autres joueurs, qui évoluent à l’étranger, n’ont pas donné satisfaction», explique Saïb avant d’ajouter: «C’est vrai et c’est logique que des joueurs soient intouchables, à l’image de Brahimi, Mahrez, M’bolhi, Soudani, mais il y en a d’autres qui sont d’égale valeur par rapport à des joueurs locaux, et puis il s’agira de faire le tri.»

Belmadi a déclaré que «le championnat local est faible», mais Saïb, lui, estime que si on le compare au championnat français, c’est sûr qu’il y a une grande différence, mais si on le compare à celui de nos voisins, «on n’est pas ridicule». «La preuve en est que l’ESS et l’USMA ont bien brillé en coupes africaines, ce qui est un signe», dit-il. «Moi, quand on me dit que le championnat local est faible, je leur repose la question suivante: par rapport à quel championnat? S’il faut comparer, il faut le faire par rapport au championnat tunisien ou marocain. Je le répète, chacun est libre d’avoir son avis sur la question. Moi, je ne peux pas dire que notre championnat est faible, sachant que l’Entente est en demi-finale de la Champion’s League africaine, et que l’USMA a raté de peu sa qualification au dernier carré en coupe de la CAF. Donc, je me pose la question de savoir comment on peut dire cela…», a conclu l’ex-capitaine des Verts.