Mourad Medelci,ministre des affaires étrangères,«Il y a une part de secret dans la diplomatie»

Mourad Medelci,ministre des affaires étrangères,«Il y a une part de secret dans la diplomatie»

L’Algérie reste fidèle à ses principes et «oeuvre inlassablement» pour la promotion de la paix et de la justice à travers le monde

Le ministre des Affaires étrangères a rendu un hommage aux diplomates algériens otages de groupes terroristes.

A chaque pays sa diplomatie. Celle de l’Algérie n’est pas déclarative selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il explique: «On ne peut pas expliquer certaines choses aux journalistes, il y a une part de secret dans la diplomatie», a déclaré hier, M.Medelci à l’occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne. «Il y a des pays qui communiquent très brièvement et souvent juste pour donner l’impression de communiquer. En ce qui concerne l’Algérie, ne vous trompez pas, nous n’avons pas de tradition de diplomatie déclarative. Certes on a le devoir d’expliquer aux citoyens mais il y a des choses qui doivent attendre à ce que le dossier soit bien ficelé», a ajouté le ministre des Affaires étrangères qui a été interpellé sur les raisons de «la non- communication de la diplomatie algérienne» au sujet des événements qui ont marqué la région d’Afrique du Nord et du Monde arabe. L’Algérie reste fidèle à ses principes et «oeuvre inlassablement» pour la promotion de la paix et de la justice à travers le monde, a souligné M.Medelci dans son allocution d’ouverture de cette journée à laquelle ont été conviés d’anciens responsables algériens, Rédha Malek, seul survivant des négociateurs d’Evian, Smail Hamdani, ancien chef de gouvernement, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès et le ministre des Transports, Amar Tou. Rappelant que cet événement coïncide avec la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance, il a indiqué que «la glorieuse Révolution a su allier la confrontation armée à l’action politique et diplomatique pour le triomphe des aspirations légitimes d’un peuple et des nobles idéaux qui ont guidé son action». Le ministre des Affaires étrangères a relevé à cet égard, que «la diplomatie de combat a été à l’avant-garde et aura été exemplaire et décisive dans le recouvrement de notre souveraineté nationale».

M.Medelci a rendu un «vibrant hommage» à toutes celles et tous ceux qui ont «brillamment mené le combat», leur exprimant «reconnaissance» et «admiration». Il a également rendu hommage à toutes les victimes du devoir ainsi que les diplomates otages de groupes terroristes. «Nous leur exprimons, en ce jour solennel, toute notre solidarité et assurons leurs familles, la grande famille des Affaires étrangères et le peuple algérien que tout est mis en oeuvre pour mettre fin à leur calvaire. Leurs souffrances et celles de leurs familles sont les nôtres», a-t-il assuré. Pour sa part, l’ancien diplomate et chef de gouvernement Smail Hamdani a animé une conférence dans laquelle il a rappelé les deux principales phases de notre diplomatie. «Durant la guerre de Libération, la diplomatie a joué un rôle de support à la lutte armée et c’est grâce à elle que la cause algérienne a été entendue de Bandung à New York et de Belgrade au Caire», a-t-il dit. «Au lendemain de l’indépendance, la diplomatie algérienne s’est surtout attelée à effacer les stigmates du colonialisme, à savoir le rappel de l’unité territoriale, l’unité nationale et d’autres aspects militaires et économiques» a expliqué le conférencier.

Lors de cette journée, une cérémonie de remise de distinctions a été organisée en hommage aux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères décédés lors de l’accomplissement de leurs missions ou victimes du terrorisme. Les distinctions ont été remises aux familles, notamment de Mohamed Seddik Benyahia, Bachir Bentayeb, Abdelkader Bellazoug, Azzedine Belkadi, Abdelaziz Bellani, Saleh Fellah, Mohand Lounis et Ali Belarouci.