Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé hier à Alger que «les tensions sociales qui apparaissent en Algérie sont traitées» et la liberté d’expression existe.
«Les tensions sociales, qui ont été enregistrées ont porté souvent sur des questions de pouvoir d’achat, qui a été un peu chahuté par les augmentations des prix qui nous renvoient à la crise économique mondiale», a indiqué Medelci lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la République du Portugal, M. Luis Filipe Marques Amado.
«Sur le plan strictement politique, ceux qui, parmi les tendances présentes en Algérie, ont souhaité exprimer leur point de vue l’ont fait parce que dans tout le pays, il est possible de s’exprimer», a ajouté le ministre.
«Ceux qui n’ont pas pu marcher à Alger n’ont pas été empêchés de parler, ils ont donné leur point de vue qui a été entendu et relayé de façon considérable par les médias étrangers», a-t-il relevé, notant qu’«il faut revenir à la dimension de ce petit mouvement qui est porté par quelques centaines de personnes».
Il a précisé qu’«aussi respectable qu’il soit, ce mouvement ne saurait être considéré comme étant le point de vue de l’Algérie dans son ensemble».
«Ce n’est pas le point de vue d’un pays mûr, responsable, ambitieux et désireux plus que tout de continuer à se développer dans l’équilibre, la solidarité et, surtout, dans le respect des institutions et de l’ordre», a-t-il encore affirmé. Le ministre a dit ne pas croire que «beaucoup de gens continuent à spéculer sur ce pseudo effet domino (dans le monde arabe) qui a été souvent mis en avant et qui ne s’est pas réalisé dans la proportion qu’on s’en faisait».
M. Medelci a souligné avoir «vérifié» auprès «d’observateurs égyptiens avertis» que «ce qui s’est passé en Tunisie n’a pas été, à titre principal, responsable de ce qui s’est passé en Egypte et que les ingrédients d’un soulèvement populaire en Egypte, selon ces observateurs, existaient depuis bien longtemps». «L’effet domino, il faut le laisser à ceux qui jouent aux dominos.
En politique, a-t-il souligné, les choses sont plus compliquées, et ce qui rend plus facile le travail des politiques, c’est la raison des peuples qu’ils doivent écouter lorsqu’ils s’expriment».
K. S.