Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que la levée de l’état d’urgence en Algérie était la preuve que la lutte antiterroriste a porté ses fruits. Dans un entretien accordé hier à la télévision mexicaine Televisa, il a précisé que «l’état d’urgence a été rendu nécessaire par la lutte contre le terrorisme
; le fait que depuis plusieurs mois, la question de sa levée était au programme des pouvoirs publics démontre que la lutte contre le terrorisme a porté ses fruits».
Avec la levée de l’état d’urgence, a-t-il expliqué, «les mesures exceptionnelles qui donnaient la possibilité au ministre de l’Intérieur et aux walis de prendre eux-mêmes des décisions qui sont du ressort des institutions et en particulier de la justice sont maintenant considérées comme faisant partie du passé».
«Nous allons donc revenir à l’ordre juridique normal, classique avec des garanties», a-t-il dit, soulignant toutefois que la lutte contre le terrorisme «n’était pas terminée, ni en Algérie ni ailleurs». Et d’ajouter : «De la même manière que dans la plupart des pays, il y a des dispositifs de lutte contre le terrorisme, il y en a chez nous aussi».
M. Medelci a précisé à ce sujet que «l’essentiel de ces dispositifs se trouve déjà dans l’arsenal juridique de notre pays». Il a relevé, par ailleurs, qu’«il y a quelques petits ajustements apportés au code de procédure pénale qui permettent désormais à l’Etat d’intervenir de façon tout à fait conforme à son droit positif».
Interrogé sur les acquis les plus importants en matière de démocratie en Algérie, il a estimé que le premier acquis «est certainement le pluralisme politique», rappelant l’existence en Algérie de 27 partis politiques agréés et mettant en exergue une «pluralité d’avis et de conceptions du projet économique et social».
M. Medelci a également évoqué une liberté «exceptionnelle» de la presse écrite qui joue un «rôle extrêmement important dans l’approfondissement de la démocratie».
Il a relevé aussi la décision prise lors du Conseil des ministres du 3 février et qui «va encore, a-t-il dit, renforcer cette liberté d’opinion, puisque les vecteurs publics que constituent la télévision et la radio vont être davantage ouverts pour permettre à l’ensemble des partis, y compris ceux qui sont dans l’opposition, de s’exprimer de manière équitable.
S. A