Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réitéré hier à Alger, la position de l’Algérie sur la crise au nord du Mali et a déclaré qu’«il n’est jamais trop tard pour saisir toutes les opportunités qu’offrent les moyens pacifiques pour restaurer la paix, la sécurité et l’unité territoriale du Mali».
Dans une allocution prononcée hier à Alger à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation des Nations unies (ONU), le 8 octobre 1962, le ministre est revenu sur le privilège du dialogue et de la coopération régionale afin de résoudre la crise au Mali.
L’Algérie tient au refus d’une intervention militaire et réaffirme, à ce titre, son attachement aux principes d’œuvrer pour la promotion de la paix et de la justice à travers le monde.
Le chef de la diplomatie algérienne a noté qu’une lutte «implacable» doit être menée contre les groupes terroristes d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et contre toutes les formes de crime organisé. Cette lutte doit être conjuguée avec la relance des projets de développement dans le nord Mali. La stabilité et la paix au Mali, avec lequel l’Algérie partage des frontières et entretient des relations historiques, économiques et sociales, revêtent une importance pour le voisinage, a ajouté M.Medelci.
A l’occasion de cette célébration, M. Medelci a évoqué la position de l’Algérie par rapport à de nombreuses questions internationales, en affirmant que «l’Algérie est un partenaire privilégié de l’ONU et du Conseil de sécurité et travaille toujours pour maintenir la paix et la sécurité internationales».
A cet égard, le ministre a parlé de la position de l’Algérie qui appuie une solution juste pour le peuple palestinien et le soutien du peuple sahraoui pour l’autodétermination, conformément à la légitimité internationale et la réglementation de l’Organisation des Nations unies et le Conseil de sécurité.
Depuis son accession à l’ONU, l’Algérie a défendu la question palestinienne et a plaidé pour l’instauration d’un nouvel ordre économique international. M. Medelci a évoqué également l’appartenance géostratégique de l’Algérie à l’espace arabe, africain et méditerranéen, soulignant que «l’Algérie est impliquée dans la résolution des questions d’intérêt commun, particulièrement attachées à une stratégie commune de lutte contre le terrorisme».
Pour sa part, le coordinateur permanent de l’ONU en Algérie, Mamadou Mbaye, a indiqué que l’Algérie est un partenaire de l’organisation onusienne.
La coordination entre l’ONU est multidimensionnelle et a changé de forme pour passer d’une «assistance» dans divers programmes de coopération à un «partenariat stratégique», surtout avec la signature d’une convention entre les deux parties pour la période 2012-2014.
M. Mbaye a exprimé la disponibilité de l’ONU de renforcer la coopération avec notre pays pour atteindre les objectifs de développement. Il a souligné, à cette occasion, les efforts consentis en Algérie pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Lors de la cérémonie, il a été diffusé le discours prononcé par le défunt président Ahmed Ben Bella à l’occasion de l’adhésion à l’ONU en tant que membre permanent, le 8 octobre 1962.
K. S.