Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que l’Algérie n’a pas de problème de frontière terrestre avec le Maroc et qu’elle envisage l’ouverture du dossier relatif aux frontières maritimes avec le royaume.«Il n’y a pas de problèmes pour les frontières avec le Maroc, mais nous allons ouvrir, plus tard, le dossier des frontières maritimes avec ce pays», a déclaré Mourad Medelci, en marge de l’adoption par les députés de l’APN du projet de loi portant sur une convention de fixation des frontières maritimes entre l’Algérie et la Tunisie. Lors de sa réponse formulée aux préoccupations des députés, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le projet de loi fixant les frontières maritimes avec la Tunisie «est le premier du genre que l’Algérie a signé avec un Etat» et, une fois adopté, «il constituera une référence pour faciliter d’autres démarches avec d’autres pays, notamment avec le Maroc». A propos des frontières terrestres avec la Libye, Mourad Medelci a annoncé «la relance des négociations complémentaires en vue de leur fixation avec les responsables de ce pays». Selon lui, «les nouveaux responsables ont montré un intérêt vis-à-vis de cette question à travers les visites mutuelles que nous avons eues. Nous souhaitons donc finaliser ce dossier». Evoquant «la contrebande» et la «sécurisation des frontières», Mourad Medelci dira aux députés qu’«il partage leurs préoccupations», rappelant «l’existence d’un arsenal juridique visant à lutter et diminuer la contrebande au niveau des frontières». «Il est nécessaire de poursuivre la lutte contre ce phénomène», a indiqué le ministre. Selon lui, il y a des «raisons plus profondes» qui ont fait que ce phénomène a pris une grande ampleur, «outre la différence des prix des produits entre l’Algérie, la Tunisie et le Maroc». Interpellé sur la position de l’Algérie sur les événements qui ont secoué la région ou ce qu’on appelle communément le printemps arabe, le ministre rappelle que notre pays veille au respect des pays voisins et surtout à la non-ingérence dans leurs affaires internes. «Les peuples de ces pays ont voulu changer leurs relations avec les régimes en place et ils ont eu tous de nouveaux régimes», a-t-il dit. «Maintenant, poursuit le ministre, l’Algérie a entamé des relations avec ces nouveaux régimes à travers l’échange de visites de délégations. Ses relations sont actuellement excellentes et nous souhaitons que ça reste ainsi». Pour lui, la non-ingérence dans les affaires internes de ces pays «ne signifie pas que l’Algérie ne prend pas au sérieux ses intérêts et ses frontières». Pour lui, les événements du printemps arabe ont favorisé le déplacement d’un grand nombre de personnes vers d’autres pays et l’Algérie a eu «une position humanitaire visant à rendre moins pénible cette phase de transition». Il qualifié les ressortissants maliens, tunisiens et syriens «d’invités». N. B. |