Youcef Belaili vient d’écoper de quatre ans de suspension, après avoir été une nouvelle fois contrôlé positif. Comment avez-vous appris cette nouvelle ?
C’est avec amertume et déception que j’ai appris l’information. Le joueur a commis malheureusement l’irréparable. Je pense qu’il est mal entouré.
Doit-il assumer la responsabilité tout seul ?
En tant qu’adulte, oui. Mais, il faudra incriminer ceux qui étaient au courant de ses actes et n’ont pas levé le petit doigt pour l’en dissuader. Quand le joueur trouvera une certaine résistance de ses aînés, il est clair qu’il va reprendre le droit chemin. Dommage, certains n’ont pensé qu’à leurs intérêts, sans se soucier de l’avenir du joueur et comment l’aider à corriger ses comportements. A notre époque, nous avions été orientés dès notre jeune âge dans le bon sens. Il y a eu certains qui nous ont donné les bons conseils et aidés pour devenir des joueurs professionnels au vrai sens du terme. Je pense que la réussite d’un joueur dépend aussi de son suivi.
Quelle relation avez-vous entretenue avec le joueur ?
J’ai toujours eu une excellente relation avec Belaili. Le fait d’être contrôlé positif n’est pas une raison pour mentir, concernant son comportement, quand j’étais entraîneur de l’USMA. Il était respectueux envers ses coéquipiers et envers moi. C’est vraiment un gâchis de le voir finir avec une telle fausse note. En cette époque, c’est rare de trouver un joueur qui égale ses potentialités et sa clairvoyance. C’est vrai que j’ai quitté l’USMA avec un pincement au cœur. Cependant, j’ai gardé un très bon rapport avec Belaili.
Il y a une génération de jeunes qui monte. Avez-vous un message à lui transmettre ?
Les jeunes n’ont qu’à travailler et s’éloigner de tout ce qui est en rapport avec le dopage et le mauvais milieu. Je lance un appel à tous les clubs et aux autorités pour entamer une large campagne de sensibilisation sur le dopage et son effet indésirable.
A. K.
