Fils de Réda Bourayou, ancien champion d’Algérie et d’Afrique du plongeon, Mounir Bourayou fait parler de lui aux Emirats arabes unis où il a réussi à être sélectionné pour la finale du concours The Chance organisé par Nike, à l’intention des jeunes joueurs non licenciés afin de pouvoir percer dans le monde professionnel. Ils seront donc deux Algériens à être présents à cette finale, puisqu’il y aura également un finaliste au nom de l’Algérie. A la veille de son déplacement aux Etats-Unis pour un stage pratique, il a accepté de se présenter aux lecteurs du Buteur.
Comment êtes-vous venu au football ?
Comme tout enfant, j’ai débuté dans la rue. Puis, à l’âge de 8 ans, je me suis inscrit à l’Académie Manchester United à l’âge de 8 ans qui se trouve à Dubaï, là où mes parents ont émigré pour travailler. J’y suis resté plusieurs années, suivant une formation de qualité.
N’êtes-vous jamais allé à Manchester ?
Si, j’y allais en été, lors des vacances scolaires. Chaque année, j’allais au centre de formation de Manchester United afin de perfectionner ma formation.
L’Académie de Manchester United à Dubaï est-elle la seule que vous avez fréquentée ?
Non, j’ai également fait un passage au centre de formation du Havre Athletic Club, l’un des meilleurs en France. C’était en été, car c’est la seule période où je peux me déplacer. Le reste de l’année, je ne peux pas voyager à cause de mes études. D’ailleurs, c’est également à l’occasion de vacances que j’ai effectué un passage au Real Madrid.
C’était quand ?
Il y a trois ans. J’avais 14 ans. Sur conseil de l’ancien international hollandais Edgar Davids, qui a suivi une de mes prestations à l’Académie Manchester United de Dubaï, qui m’a dit que je devais tenter ma chance dans un grand club européen. Je suis passé à l’Académie du Real Madrid. J’y suis resté deux mois, alors qu’on voulait que je reste plus longtemps.
Pourquoi n’y êtes-vous pas resté ?
C’est pour les mêmes raisons : mes études. Mon cursus scolaire a été entamé à Dubaï et je devais le terminer là-bas. Mon père, tout en m’encourageant à faire du sport, était à cheval sur les études. Il disait qu’il faut toujours avoir un diplôme en poche, dans le cas où on ne peut pas réussir dans le sport. J’ai donc dû rentrer à Dubaï pour terminer mes études.
A l’Académie du Real Madrid, avez-vous croisé Enzo Zidane, le fils de Zinédine Zidane ?
Bien sûr que je l’ai croisé ! Je vous dirai même plus : il était constamment avec moi durant mon séjour à Madrid. C’est lui qui me servait d’interprète. Il est à l’image de son père, gentil, modeste et disponible. En apprenant que j’étais algérien, il n’a pas hésité à m’aider.
Il connaît donc l’Algérie, alors qu’il n’y est jamais venu ?
Oui, il connaît bien. Il m’a dit que son père lui parlait beaucoup de l’Algérie. Certes, il ne parle pas l’arabe, mais il semblait intéressé par tout ce qui touche à notre pays.
Comment vous est venue l’idée de vous inscrire au concours The Chance de Nike ?
Par amour du football. Comme je réside aux Emirats arabes unis, je me suis inscrit dans la liste de ce pays. J’ai subi les différentes sélections et j’ai finalement été l’un des trois sélectionnés dans la région Moyen-Orient pour la finale qui aura lieu à Barcelone (les deux autres sont un Saoudien et un Libanais, ndlr). A présent, mon ambition est de me faire remarquer à Barcelone et, pourquoi pas, décrocher un contrat avec un grand club d’Europe.
Et vos études ?
Justement, je viens de terminer mon cycle secondaire, donc mon père m’a autorisé à faire une carrière professionnelle en Europe. Ce dimanche (aujourd’hui, ndlr), je pars en stage de préparation aux Etats-Unis en prévision de la finale qui aura lieu en juillet, à Barcelone.
Donc, vous pouvez maintenant retourner au Real Madrid ?
Oui, si ce club tient toujours à m’avoir. Je suis ouvert à toute proposition. Je signerai dans le club qui m’offrira l’opportunité de parfaire ma formation et de percer, afin de représenter au mieux le football algérien car, même si je vis à Dubaï, je suis Algérien avant tout.