Mouloud Hamrouche réitère son appel en faveur d’un nouveau consensus politique

Mouloud Hamrouche réitère son appel en faveur d’un nouveau consensus politique

Mouloud Hamrouche poursuit son cycle de conférences pour marteler la nécessité du changement du système politique. Jeudi à Constantine, à l’hôtel El Hocine dans la nouvelle ville d’Ali Mendjli, il a appelé à un « changement radical » considérant que « le système actuel est dans l’impasse ».

Devant un parterre d’universitaires, de militants politiques et de journalistes l’ancien chef du Gouvernement met en garde contre les risques d’une implosion si les choses devaient en rester en l’état.

D’où selon lui la nécessité mais surtout l’urgence d’une alternative politique, à la faveur de la mise en place d’un nouveau consensus.

« Il est du devoir des élites et des nouvelles générations de chercher de nouvelles méthodes pour instaurer une démocratie véritable et asseoir un état moderne, qui reflète un ordre politique garant des libertés des citoyens. Nous ne devons plus accepter ce processus qui dure depuis 25 ans et qui mène à l’effondrement de l’État ».

Quelles sont les conditions de ce nouveau consens ? Le chef de file des Réformateurs y voit d’abord la nécessité d’un débat sans tabou, fondé sur le dialogue, loin des suspicions des invectives.

Objectif « un état moderne qui soit en phase avec les attentes de la société ». Pour l’ancien chef du Gouvernement, l’institution militaire, jusque-là épine dorsale du système doit être associée au même titre que les acteurs politiques à ce nouveau consensus.

Mais le constat qu’il fait de la situation actuelle est sans appel avec l’arrivée au centre de décision politique de « groupes d’intérêts et de réseau en lieu et place d’institutions légales ». Ce qui explique, de son point de vue les proportions sidérantes prises par le phénomène de la corruption.

« Aujourd’hui, nous faisons face à des réseaux et non à des institutions et c’est pour cela que la corruption règne en maitre dans nos administration ».

L’ancien chef du Gouvernement pointe aussi la rupture de pacte de confiance entre gouverneur et gouverné, rappelant qu’à la base de ce contrat, en politique, « il y a la confiance ». Mais pour autant il estime que tout n’est pas compromis pour peu que le pouvoir en place accepte de s’amender.

« L’espoir reste toutefois permis, la société civile, les associations et les citoyens se mobilisent pour changer la situation ». Mais encore faut-il qu’il existe encore des hommes assez crédibles pour impulser ce changement providentiel.

En tous cas pour Hamrouche, où c’est le changement où c’est le spectre de la situation à la libyenne quand il n’y aura plus de pétrole pour acheter la paix sociale.