Mouloud Hamrouche continue son cycle de conférences à travers les villes d’Algérie en jurant qu’il n’est candidat à rien, sinon au débat politique pour aider à dégager des perspectives politiques à l’Algérie qui se trouve, selon lui dans une « situation d’impasse sans précédent ».
Tout comme il rejette avec force l’idée d’une présidentielle anticipée telle que réclamée par les partis de la CNLTD car selon lui « elle ne va rien arranger ». Pour Mouloud Hamrouche le débat sur le présent et encore plus sur le passé du pays sont byzantins et préfère pour sa part l’avenir afin de poser les assises d’un nouveau consensus national.
L’ex chef du gouvernement a refusé toute polémique avec l’Armée, écartant toute idée de voir dans le dernier édito d’El Djeich une réponse qui lui est destinée. « je n’ai pas parlé à l’Armée, mais j’ai parlé de l’Armée » a t-il insisté en rappelant qu’il est toujours respectueux de la discipline. Et qu’il invite les autres acteurs politiques à faire pareil.
En pur produit de cette armée, Mouloud Hamrouche lui a rendu hommage pour son rôle dans la lutte contre le terrorisme. « L’armée est un acquis de l’indépendance qu’il faut préserver » a t-il recommandé. Pour revenir à ses conférences, il dit préférer un débat sur l’Etat qui n’est à personne et non sur le pouvoir.
Par rapport à cet Etat, il dresse un constat sans appel qui commande , selon son point de vue « une solution urgente ». Mais dans tous les cas cette solution doit « éviter de provoquer l’effondrement de l’Etat comme dans certains pays arabes ». Il faut selon lui « sortir de l’impasse mais de façon intelligente » et Il faut « libérer l’Etat de l’hégémonie du pouvoir et des individus », ajoute t-il.