Moubarak serait il en train de défier USA ou d’imposer la continuité du système ?

Moubarak serait il en train de défier USA ou d’imposer la continuité du système ?

serait il en train de défier USA ou d’imposer la continuité du système ?

En choisissant pour vice président un clone encore plus mouillé que lui, Moubarak rappelle au monde et aux américains que lorsque Sadat a été condamné à mort, ce scénario de vice présidence dont il a été le héro et le bénéficiaire est une carte qu’il connaît.

Moubarak sait que s’il tombe, Souleimane, l’actuel vice président tombera, ce qui aura pour effet une vacuité que les américains n’ont même pas toléré en Tunisie où les enjeux sont beaucoup moins stratégiques.

En même temps on sait que Souleimane est l’homme qui a déjà prouvé qu’il pouvait se salir les mains pour les Américains, il n’a pas d’autre choix que d’obéir et même s’il décide ouvertement de se désolidariser de Moubarak, ce dernier pourrait déballer des choses que nul ne veut ni voir ni entendre.

A supposer même que les gendarmes du monde décident de mettre un terme à la vie du Raïs par un scénario, cousu de fil blanc, vert ou rouge, peu importe, cela embarquerait inévitablement le pays et l’armée dans un Chaos et un scénario trop dangereux et trop risqué, alors que cherche Moubarak par son entêtement apparent ?

La pression de la rue est importante, trop importante pour qu’en cas de chute du Raïs, Souleimane, et à travers lui le système, ait des chances de rester.

On pourrait croire que Moubarak veut forcer la main des occidentaux et les embarquer dans une répression aveugle et un bain de sang, ce scénario ne dérange personne au fond, mais représente un danger par rapport aux citoyens du monde libre qui pourraient en effet envahir les rues des capitales européennes.

Dans un geste ultime de criminels aux abois, et après avoir agité les escadrons noirs et les voitures sans plaques d’immatriculation qui écrasent les manifestants, comment faire pour garder le système et se débarrasser de Moubarak qui ne peut et ne veut « dégager » sans avoir garanti sa peau, celle de ses amis et bien sûr assuré la continuité du régime et la sûreté d’Israël ?

Souleimane, doit apparaître comme l’intermédiaire incontournable entre l’opposition et l’armée, en attendant des jours meilleurs, mais il ne peut toujours pas demander le départ de son ami et actuellement c’est la rue qui parle at pas l’opposition.

Comptent il sur l’épuisement des manifestants ou sur la nuisance de ses snipers si bien équipés par l’ami Israélien ?

A mon humble avis les forces du « bien » sont piégées par leurs propres discours et ils ne peuvent plus faire marche arrière, ils doivent négocier ! Le tout est de savoir avec qui ?

C’est pourquoi même les discours les plus « lisses » comme ceux d’El Baradii ou El Karadaoui, semblent se radicaliser et se rallier à l’appel et à l’exigence de la rue, à savoir le départ de « Moubarak ».

Personnellement, je n’ai plus de nouvelles de l’imam Youcef El-Karadaoui depuis qu’il a indiqué à la presse que « le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, traite des questions arabo-musulmanes avec conscience et rationalisme », et ce à la suite de la promulgation de loi d’amnésie nationale.

Quant à Monsieur EL Baradii qui certes était contre l’invasion de l’Irak, je vous dirais juste qu’en ce moment, j’ai décidé de partir en croisade contre les revendications et les indignations minimalistes.