Après dix-sept jours de manifestations en Egypte, Hosni Moubarak semble sur le point de quitter le pouvoir. Il a annoncé avoir transféré son pouvoir en tant que chef des armées aux militaires, et pourrait annoncer sa démission dans la soirée de ce jeudi.
Place Tahrir, au Caire, les manifestants crient victoire et remercient l’armée. Moubarak n’a pas encore rendu les armes, mais les dernières déclarations de plusieurs hauts responsables laissent penser à une démission imminente.
Ahmed Chafiq, Premier ministre, a annoncé jeudi qu’Hosni Moubarak pourrait démissionner ce jeudi soir, et que la situation serait
« bientôt clarifiée ».

Hossam Badrawi, secrétaire général du Parti national démocratique (PND), a déclaré à la BBC qu’il « espérait » que Moubarak transmettrait rapidement ses pouvoirs au vice-président Omar Souleiman.
L’armée semble jouer un rôle de premier ordre dans les négociations. Le conseil suprême des Forces armées égyptiennes s’est en effet réuni ce jeudi pour décider de l’attitude à avoir face aux manifestations anti-Moubarak. Le raïs n’a pas assisté à la réunion. A son issue, l’armée a annoncé qu’elle allait intervenir pour garantir la sécurité des Egyptiens.
Selon Al-Jazeera, l’armée aurait cependant empêché Hosni Moubarak de prononcer un discours où il avait l’attention d’annoncer la passation de ses pouvoirs à Omar Souleiman.
Leon Panetta, patron de la CIA, a lui aussi annoncé qu’il y a « de fortes chances » pour que Moubarak démissionne ce soir. Preuve que le rôle des Etats-Unis est central dans la crise égyptienne.