Mouaâd Bouchareb, président du groupe parlementaire du FLN: « Nous sommes déterminés à faire aboutir notre revendication »

Mouaâd Bouchareb, président du groupe parlementaire du FLN: « Nous sommes déterminés à faire aboutir notre revendication »

Écrit par NADIA BELLIL

« La discussion est épuisée avec Saïd Bouhedja » C’est du moins ce qu’affirme le président du groupe parlementaire du FLN, Mouaad Bouchareb. C’est la raison pour laquelle il a opté pour « le rejet de toute médiation avec le président de l’APN ». Expliquant que « notre seule revendication consiste en la démission de Saïd Bouhadja »,

Mouaâd Bouchareb précisera que « nous ne voyons pas l’utilité d’une quelconque médiation à partir du moment où nous nous sommes longuement entretenus avec lui et avons beaucoup discuté et parlé avec lui. Nous n’allons pas reculer ou changer de position. Nous sommes déterminés à travailler ensemble avec les autres groupes parlementaires jusqu’à l’aboutissement de notre objectif principal qui se décline à travers la démission, dans les plus brefs délais, du président de l’Assemblée ». Sollicité à propos de certains partis ou personnalités, à l’instar du président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) qui avait exprimé le souhait d’entreprendre une médiation avec le président de l’APN, Mouaâd a réfuté cette option de médiation. « Nous refusons toute médiation et qualifiant de mort-née toute démarche allant dans ce ses », a-t-il noté, faisant remarquer que la seule option plausible demeure « la démission de Bouhedja ». « Nous sommes tous solidaires et insistants pour qu’il démissionne et l’ensemble des députés restent engagés par les décisions des groupes et aucun n’a dévié de cette option », soutient-il.

Pour rappel, le limogeage du Secrétaire général de l’Assemblée populaire nationale par Saïd Bouhedja a été la goutte qui a fait déborder le vase, puisque les députés de la majorité étaient depuis plusieurs mois en froid avec lui. Et les raisons sont multiples. Selon nombre de députés, contactés par nos soins, la question du règlement intérieur ainsi que les mesures rédhibitoires contenues en son sein, à l’instar de la sanction financière contre l’absentéisme, est un exemple patent. « Les députés refusent d’être sanctionnés financièrement juste pour une absence alors qu’ils peuvent d’être sur le terrain à la rencontre des citoyens », note un député FLN selon lequel d’autres griefs sont retenus contre Bouhedja, à l’image de « la marginalisation des députés dans la prise de décision, surtout s’agissant des membres de la Commission des affaires juridiques ».

La « mauvaise gestion » de l’institution législative, « des recrutements abusifs », de même que des « frais excessifs déboursés par l’Assemblée de manière officieuse », sont également dénoncés par les députés. La problématique des missions à l’étranger pose également problème pour les députés, selon lesquels « la répartition des déplacements à l’étranger se fait sur la base de la représentation proportionnelle » et « le recrutement aléatoire et douteux ». Aux yeux des parlementaires de la majorité, « ce sont tous ces griefs qui font que la seule option de sortie de crise est le départ de Bouhedja de la tête de l’APN». Selon Mouaâd Bouchareb, « la seule option valable est sa démission et aucune médiation n’est possible pour nous ».