Mercredi passé, en adressant son message aux congressistes de la 35ème session du conseil des ministres des pays Arabes, réunis à Alger, le Président de la République, M.Abdelaziz Boutelflika a donné la « substantifique moelle ».Son expérience de plus d’un demi-siècle lui a valu le titre d’expert consultant dans la lutte contre le terrorisme et architecte pour la paix. A la tête du plus grand pays d’Afrique considéré comme la pierre angulaire de l’Afrique du Nord ayant connu, pendant toute une décade, des évènements fratricides. Il a eu ce savoir-faire « diplomatique » de concrétiser dans les faits la « concorde nationale » entre frères Algériens. Son message à l’endroit des ministres de l’intérieur Arabes est, on ne peut plus clair, être la recette de sa réussite à faire revenir la paix en Algérie. C’est en dépassant la fonction Présidentielle, usant de sa sagesse, qu’il s’est imposé en homme d’Etat ayant une vision lucide des tenants et aboutissants d’une réalité complexe. A lire entre les lignes de son message, on est amené à décrypter que le Président, Abdelaziz Bouteflika invite les responsables Arabes à accepter leur diversité comme une richesse et leur union comme une force contre le mal mais aussi pour le bien. Ils gagneraient aussi à comprendre que le terrorisme a eu son temps au moment où les pays arabes cultivaient leurs divisions pour des futilités en passant à côté de l’essentiel, c’est-à-dire l’avenir oubliant qu’il se construit aujourd’hui. Le Président n’a pas fait dans l’ambigüité dans ses termes, il a indiqué que le terrorisme est en perte de vitesse un peu partout car, le priver de son substrat vital, c’est d’abord la première recette d’une médication de gouvernance et de politique. En plus, M. Abdelaziz Bouteflika leur a fait comprendre que le terrorisme est le dernier stade de développement des incohérences d’un système qui a permis à certains égarés de détourner à des fins malfaisantes, certaines sensibilités religieuses et nationalistes. Ainsi, il les oriente vers un travail de fond culturel, social et économique qui doit être ‘’réaccaparé’’ avec un rétablissement des bons principes et valeurs humaines. Les gouvernants ne doivent pas lâcher prise et doivent se concerter pour éliminer les séquelles ainsi que les poches de résistance ; l’Algérie qui a toujours lutté solitairement en sait quelque chose et tous le savent !
Y.Zahachi