Les faussaires ont fini par découvrir un autre créneau particulièrement «lucratif», celui de la contrefaçon des timbres fiscaux.
Après l’arrestation et l’incarcération de deux faussaires le mois dernier à Aïn Tedeles, aujourd’hui, c’est au chef-lieu de wilaya que cette série de timbres fiscaux contrefaits se prolonge.
En effet, lors d’un contrôle des dossiers déposés pour l’obtention de passeports, les agents du service compétent de la daïra ont découvert une dizaine de timbres fiscaux douteux, dont l’expertise confirmera le faux. Dès lors, la brigade économique et financière (BEF) relevant de la police judiciaire fut saisie. Dans le cadre de l’enquête ouverte, les déposants des dossiers en question sont alors convoqués et interrogés. Les investigations révèleront que les faux timbres fiscaux avaient été achetés chez un buraliste auprès d’un certain B. A., âgé de 39 ans. Interpellé à son tour, ce dernier aurait déclaré aux enquêteurs qu’il avait opéré ses achats auprès de la recette des impôts. Des allégations qui seront vite démenties par les services concernés. L’expertise des faux timbres saisis démontre que le faussaire avait utilisé un papier courant et une imprimante de haute technologie. Le présumé contrefacteur a été présenté devant le procureur de la République de Mostaganem et mis en détention préventive.
A. B.
Des peines de 3 et 7 ans de réclusion pour association de malfaiteurs
Dans le box des accusés des assises : S. M., 26 ans, M. M., 26 ans, M. M., 30 ans, K. B. et B. A., ces derniers tous deux âgés de 24 ans, sont poursuivis pour constitution d’une association de malfaiteurs et écoulement de faux billets de banque. Le représentant du ministère public avait requis des peines de 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre des trois premiers accusés et 7 ans contre les deux autres.
L’affaire remonte au 5 août 2011 où munis de faux billets de 1000 DA, ils avaient investi les souks et les grands magasins de la région de Sidi Ali et réussi à abuser sept commerçants. La huitième victime, un caissier de son état, flairant le faux dans le billet, s’empressa de maîtriser l’un des malfaiteurs tandis que les autres mis en cause voyant leur camarade pris dans l’étau ont pris la fuite à bord d’un véhicule leur appartenant. Remis à la police S. M. fut interrogé et finit par dénoncer ses quatre acolytes, qui seront aussitôt arrêtés. Au terme des délibérations, les trois premiers seront condamnés à sept ans de réclusion criminelle. K. B. écopera de trois ans de la même peine, alors que B. A. s’en sortira avec trois ans de prison avec sursis.
A. B.